Communiqué de presse produit par la Société générale des étudiantes et étudiants du Collège de Maisonneuve
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 29 octobre 2008 – Un étudiant et militant actif de la Société générale des étudiantes et étudiants du Collège de Maisonneuve (SOGÉÉCOM) s’est fait renvoyé par le conseil d’administration du collège le 27 octobre dernier. Dans les circonstances entourant cette décision, nous dénonçons haut et fort un processus décisionnel arbitraire et injuste. Absence de preuves, non-respect des délais d’avis, directeur général juge et partie quant à l’appel de sa propre décision ; tout cela ne laisse croire qu’à une farce démocratique.
L’étudiant aurait, selon le directeur général, contrevenu à deux règlements du collège. Il aurait vandalisé le panneau de signalisation de nos locaux en effaçant des données erronées – erreur de l’administration qui devra apporter des correctifs – soit l’interdiction d’utilisation d’un téléphone cellulaire et l’interdiction de boire et manger à l’intérieur de nos locaux. De plus, selon la sécurité, il aurait fumé du cannabis sur le terrain du collège, ce qu’il nie catégoriquement. Le D.G. a d’ailleurs formellement refusé au principal concerné de présenter ses preuves. « Doit-on comprendre ici que je suis coupable jusqu’à preuve du contraire, bafouant ainsi les principes fondamentaux de notre société de droit ? » se questionne Mathieu Melançon. Les délais accordés par le règlement étudiant pour donner un avis d’expulsion après une rencontre ont été dépassés de quatre jours, ce qui aurait dû invalider l’avis.
Avant le C.A. du 27 octobre, une lettre d’appui à M. Melançon fut signée et envoyée au D.G. par 26 professeur-e-s du collège. Les membres de la communauté du collège siégeant sur le conseil d’administration, soit les étudiantes et étudiants, les professeur-e-s et les employé-e-s de soutien se sont tous et toutes opposé-e-s à son expulsion. Ceux qui ont eu le plus de poids décisionnel dans cette affaire, les acteurs externes constituant les deux tiers du C.A., ont mis un terme aux espoirs de l’étudiant (ayant des résultats académiques exemplaires) de pouvoir terminer son DEC dans les 5 semaines de cours restantes. Nous doutons de la légitimité d’une instance décisionnelle avec une composition aussi peu cohérente puisque les acteurs externes provenant entre autres du privé, sont ignorants des dynamiques internes du collège et semblent d’ailleurs y être largement insensibles.
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Renseignements :
Hugo Séguin-Bourgeois, porte-parole de la SOGÉÉCOM, Cellulaire : (514) 236-6607
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