Montréal, le 3 février 2009 - Un front commun d’organisations sociales lance publiquement un manifeste contre la privatisation des services publics. Élaboré par l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), le manifeste « Pour un système public, libérons-nous du privé » dénonce la logique du privé qui prévaut dans l’ensemble des services publics. Le texte a déjà récolté l’appui de plus de 1 200 citoyennes et citoyens ainsi que de 74 organisations sociales représentant plus de 200 000 personnes issues des mouvements des femmes, étudiant et communautaire, d’organismes de défense des droits sociaux, de l’immigration, de lutte à la pauvreté, pour le droit au logement ainsi que de certains groupes politiques. Nous appelons l’ensemble de la population à signer le manifeste et à participer à la manifestation nationale du 26 mars prochain.
Ces organisations se joignent à l’ASSÉ pour manifester leur opposition à la logique du privé qui frappe de plein fouet nos institutions publiques. « L’éducation subit plus que jamais l’assaut de la privatisation : les projets de loi sur la gouvernance des universités et des cégeps en sont un exemple flagrant. Cette pensée magique dépasse pourtant les problématiques éducationnelles. C’est pourquoi nous faisons appel à l’ensemble de la société, car notre lutte doit être aussi vaste que les menaces qui pèsent sur nous. » explique Alex Desrochers, secrétaire aux affaires externes de l’ASSÉ. L’association étudiante nationale invite l’ensemble de la population à appuyer ce plaidoyer pour une société égalitaire et solidaire (disponible en ligne www.nonauprive.info).
Le recul considérable des droits sociaux s’accentue dans un contexte de crise économique transformé en prétexte pour collectiviser les pertes d’entreprises responsables du fiasco actuel. Par sa réaction mal ciblée, l’État oublie les femmes et les hommes qui ont lutté pour mettre en place des programmes sociaux destinés à contrer la précarité et garantir l’appui de la collectivité aux individus en difficulté. La solution aux problèmes créés par le secteur privé ne passe pas par la privatisation, mais par une action publique d’envergure : « Unissons-nous afin de briser le cercle de la pauvreté et exigeons une juste redistribution des richesses afin d’assurer le droit à un revenu décent inconditionnel pour toutes et tous ! » affirme Amélie Hébert, porte-parole pour la Coalition contre la précarité, signataire du manifeste.
« Les organismes communautaires se caractérisent par une vision globale de la santé et du bien-être des personnes et de la société, des aspects fondamentaux de notre vie. Notre santé, notre éducation et nos droits ne peuvent être réduits à des considérations marchandes visant le profit » renchérit Mercedez Roberge de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, signataire du manifeste.
Ce manifeste exige aussi un réinvestissement massif dans les institutions publiques et la démocratisation des instances au sein de ces mêmes institutions. À ce titre, des journées d’actions locales contre la privatisation auront lieu du 23 au 27 février dans les institutions d’enseignement postsecondaire. Une manifestation nationale aura aussi lieu le 26 mars prochain afin de donner une portée mobilisatrice au manifeste.
Pour consulter la liste des signataires, le texte du manifeste et le signer en ligne cliquez ici.
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Renseignements :
ASSÉ : Alex Desrochers, (514) 757-0524 et (514) 390-0110 (bureau)
Centre des femmes d’ici et d’ailleurs : Rosa Turgeon, 514-495-7728
Coalition contre la précarité : Amélie Hébert, (514) 524-6996
Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB) : Mercédez Roberge, (514) 844-1309 et (514) 690-7826
Site Internet : www.nonauprive.info