Sherbrooke, 16 novembre 2009. Réunies en Congrès à Sherbrooke, les délégations membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont réaffirmé leur opposition à la hausse des tarifs dans le secteur public prévue par le gouvernement libéral. Elles souhaitent de plus que les étudiants et étudiantes ne soient pas pénalisé-e-s suite à l’interruption prochaine de la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire (FCBEM).
« Les hausses de tarifs généralisées prévues par le gouvernement Charest sont inacceptables pour les étudiantes et étudiants et ne feront qu’empirer une situation déjà pénible. Les hausses prévues pour Hydro-Québec ainsi que la menace de dégel des frais de scolarité au niveau universitaire après 2012 et l’instauration potentielle de frais de scolarité au collégial risquent de siphonner encore plus les poches de la population étudiante », s’indigne Christian Pépin, porte-parole de l’ASSÉ.
« C’est tout de même étrange que les hausses de tarifs soient toujours proposées par des gens qui ont la chance d’avoir un salaire qui leur permet de les payer », poursuit-il, “qu’on se le dise, la plupart des étudiants étudiantes qui n’ont pas accès aux prêts et bourses ont un emploi proche du salaire minimum et dans plusieurs cas, l’aide parentale est absente », constate M. Pépin.
Les associations étudiantes membres de l’ASSÉ sont également consternées de constater qu’on exige de la population québécoise de se serrer la ceinture dans ce contexte de crise économique, ce qui semble uniquement concerner les pauvres et la classe moyenne. L’association étudiante nationale propose plutôt une réforme progressiste de la fiscalité qui assurerait une meilleure redistribution de la richesse de manière équitable et responsable, en demandant entre autres le rajout de paliers d’imposition ainsi qu’une hausse du taux d’imposition des entreprises.
Finalement, plusieurs étudiantes et étudiants risquent de voir leurs prêts et bourses disparaître suite à la fermeture de la FCBEM. Le gouvernement conservateur remplacera cette fondation par le Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBÉ), qui s’est vu octroyer près de 500 millions annuellement. Toutefois, le gouvernement fédéral rechigne à donner au Québec les sommes dues, soit environ 100 millions. L’ASSÉ revendique, concernant le PCBÉ, un droit de retrait sans condition avec pleine compensation pour l’État québécois et que les sommes transférées garantissent minimalement le maintien du plafond de prêts. Les associations étudiantes souhaitent de plus que toutes sommes supplémentaires au maintien du plafond de prêt soient utilisées afin de hausser le seuil de la contribution parentale.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.
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Renseignements : Anne-Marie Provost, secrétaire aux communications de l’ASSÉ (514) 882-8726