Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
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Conseil général du PLQ : l’ASSÉ s’oppose vigoureusement à la différenciation et à la hausse des frais de scolarité

Montréal, samedi 17 avril 2010 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s’insurge contre la décision des délégué-es libéraux de différencier les droits de scolarité au niveau universitaire et de rejoindre la moyenne canadienne par de nouvelles hausses de frais. « Ces mesures représentent une grande attaque au droit à l’éducation et à l’université publique québécoise. » déplore Christian Pépin, porte-parole de l’ASSÉ.

En implantant un système où il coûtera plus cher pour un-e étudiant-e de s’inscrire en médecine qu’en philosophie, tout indique que les étudiant-es moins fortuné-es auront peu de possibilités de s’inscrire dans les programmes plus couteux. « On veut ici créer un système à 2 vitesses qui empêchera plusieurs jeunes d’étudier là où ils le veulent vraiment. », dénonce Christian Pépin.

À titre d’exemple, à la suite d’une différenciation des frais de scolarité à l’Université de Western Ontario, la proportion d’étudiants en médecine provenant de familles au revenu inférieur à 60 000 $ est passée de 35,6 % à 14,9 % en trois ans (1997-2000). À l’Université de Guelph, la participation des étudiants les plus pauvres a diminué de 40 % à la suite d’un dégel massif. « Prétendre que de telles mesures seront sans impact sur l’accès à l’université relève de l’aveuglement idéologique. La réalisation du droit à l’éducation ne peut que dépendre d’une politique à sens inverse, c’est-à-dire par l’instauration de la gratuité scolaire. » soulève Christian Pépin.

La différenciation des frais et leur hausse à la moyenne canadienne se traduira également par une explosion de l’endettement étudiant, une situation déjà en cours dans le reste du Canada où la proportion d’étudiant-e-s endetté-e-s de plus de 25 000$ a augmenté considérablement depuis quelques années (de 17% à 27%). « En plus de prestations sous le seuil de pauvreté et de critères souvent trop restrictifs, comment le gouvernement peut-il s’entêter à croire que l’endettement est sans impact sur la poursuite des études ? Ne se rappelle-t-il pas la raison pourquoi tant d’étudiant-es sont descendu-e-s dans la rue au printemps 2005 ? Pour nous, la réponse est claire : l’aide financière aux études n’est pas en mesure de compenser les effets néfastes de telles mesures rétrogrades. » lance Christian Pépin.

L’ASSÉ déplore également que ces mesures alimenteront une concurrence des universités, empirant la guerre à la clientèle. « Un écart risque de se creuser entre les différents programmes et entre les universités, notamment entre les régions et les grands centres. Cette mesure favorisera également la seule formation de main d’œuvre et d’innovation à « forte valeur ajoutée », au détriment de la qualité et de la diversité des programmes. » s’inquiète Christian Pépin.

L’ASSÉ souhaite rappeler qu’en mesure de justice sociale, l’impôt progressif sur le revenu demeure le meilleur moyen de s’assurer que tous et toutes contribuent équitablement au financement des universités, et plus largement aux services publics. De plus, l’ajout d’au moins un palier d’imposition pour les contribuables à plus haut revenu et l’instauration d’un impôt minimum obligatoire pour l’ensemble des entreprises permettraient d’améliorer grandement le financement adéquat des services publics, sans en compromettre l’acessibilité.

« La collusion entre les libéraux et ses donateurs du milieu entrepreneurial québécois est de plus en plus évidente, tout comme la corruption du gouvernement. Quels intérêts sert précisément le PLQ en attaquant la classe pauvre et moyenne en haussant les tarifs ? Ceux de la classe aisée qui le finance ou ceux de la majorité de la population ? » accuse Christian Pépin.

L’ASSÉ rappelle finalement aux libéraux qu’environ 40 000 étudiant-es de niveau collégial et universitaire d’à travers le Québec étaient en grève le 1er avril dernier lors la manifestation contre les hausses de tarifs et compressions incluses dans le dernier budget. « Le gouvernement doit s’attendre à ce que la protestation étudiante, et du peuple québécois en général, prenne de l’ampleur s’il perdure dans l’inacceptable. » promet le porte-parole de l’ASSÉ.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.

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Renseignements : Anne-Marie Provost ; secrétaire aux communications de l’ASSÉ ; 514-882-8726

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