MONTRÉAL, le 25 mars /CNW Telbec/ - Une coalition d’étudiant-es de l’Université de Montréal appuie le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM) dans leurs revendications et se joindra à leur ligne de piquetage ce jeudi 25 mars, dès 10h au Pavillon Jean-Brillant. Ces étudiant-es issu-e-s de divers programmes dénoncent également la fermeture de la direction à l’avancée des négociations et décrient la neutralité politique de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM).
Alors que la convention collective du SCCCUM est échue depuis maintenant sept mois, l’administration de l’Université ne montre aucune volonté à mettre fin au conflit de travail. La coalition juge que la grève du SCCCUM est une conséquence inévitable et légitime de cet état de fait. En effet, il les problèmes auxquels fait face l’Université de Montréal s’inscrivent dans une crise généralisée du réseau d’enseignement postsecondaire. La coalition rappelle les conflits impliquant les étudiant-es, les chargé-e-s de cours, les professeur-e-s et les employé-e-s de soutient des dernières années à l’UQAM, à Concordia, à l’Université Laval ou à l’Université du Québec à Trois-Rivières. "Le temps n’est pas à se plaindre des effets de la grève, mais bien à la solidarité syndicale et à la dénonciation du sous-financement en éducation" s’exclame Marie-Philippe, étudiante en musique.
Pour la coalition, les revendications du syndicat sont tout à fait justifiées. Elles mèneront à une amélioration durable de la qualité de l’enseignement, que ce soit par la réduction de la taille des groupes-cours ou en réduisant la précarité des emplois enseignants. "L’amélioration des conditions de travail des chargé-e-s de cours, c’est aussi l’amélioration de l’enseignement. Si les chargé-e-s de cours remportent une victoire, la population étudiante sera tout autant gagnante !", s’exclame Héloïse, étudiante en géographie environnementale.
La coalition déplore également la rhétorique de l’administration qui cherche à monter les étudiant-es contre le syndicat en le présentant comme un "preneur d’otages". "La meilleure manière pour nous de ne pas être pris en otage c’est de prendre activement part au conflit" déclare Arnaud, étudiant en philosophie.
Qui plus est, à un moment où la plupart des acteurs du milieu de l’éducation cherchent à mettre en commun leurs efforts, la FAÉCUM choisit de s’isoler. Rappelons qu’à l’extérieur de l’Université de Montréal, une large part des étudiant-e-s de l’UQAM s’est battu en 2008 au côté des professeur-es pour défendre la qualité de l’enseignement ; sans oublier les syndicats qui font front commun (rappelons la manifestation de près de 75 000 syndiqué-es ce samedi dernier). "Des solidarités prennent forme entre le milieu communautaire, syndical et étudiant. Près de 95 groupes s’organisent au sein de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics qui luttent pour l’accessibilité de ceux-ci, dont l’éducation" souligne Félix, étudiant en anthropologie.
Dans cette perspective, la coalition dénonce la position de la FAÉCUM dans le dossier et soutient le SCCCUM dans ses revendications. Elle tient l’administration de l’Université de Montréal pour responsable de cette crise de par son apparence de mauvaise foi dans les négociations, ainsi que le gouvernement du Québec pour le sous-financement en éducation.
Renseignements : Marie-Philippe Bois, (514) 435-4716