Voici un communiqué paru hier dans le fil de presse.

Il semble que le gouvernement Charest n’a finalement pas réellement changé de cap dans le dossier des négociations avec les enseignants et enseignantes du collégial. Face à ce constat, nous réitérons notre solidarité et notre volonté de lutter à leur côtés !

MONTREAL, le 20 sept. /CNW Telbec/ - C’est avec stupeur que le comité de négociation représentant les enseignantes et enseignants de cégep membres du Cartel de négociation de la Fédération autonome du collégial (FAC) et de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) a reçu hier, à la table de négociation, les dernières présentations de la partie patronale, qui, une fois de plus, a fait preuve d’un déni total des priorités syndicales.

"La partie patronale fait réellement preuve de mauvaise foi et affiche surtout un mépris évident du travail effectué par les enseignantes et enseignants du réseau collégial. Voilà maintenant plus de deux ans que nous nous appliquons à lui démontrer la légitimité de nos revendications et que nous soulignons à grands traits les problèmes vécus dans nos collèges. Mais la partie patronale continue de faire abstraction des besoins identifiés, se bornant à tenter d’imposer une vision gestionnaire complètement déconnectée de la réalité de l’enseignement. Voilà plus de deux ans que la négociation piétine et que la partie patronale nie la réalité. Pendant ce temps, les conditions dans lesquelles se donne l’enseignement continuent de se détériorer dans nos collèges. La réussite étudiante semble vraiment être la dernière des priorités patronales", dénoncent les présidents de la FAC et de la FEC-CSQ, MM. Alain Dion et Mario Beauchemin.

Selon la FAC et la FEC-CSQ, une telle attitude est loin de refléter "l’ouverture à la négociation" clamée par le gouvernement Charest et plus particulièrement par le ministre de l’Education, Jean-Marc Fournier. "Le ministre Fournier semble peu enclin à jeter un coup d’oeil à ce qui se passe à la table de négociation. S’il le faisait, il comprendrait que ses représentants patronaux maintiennent des positions et des attitudes irresponsables qui risquent de provoquer un affrontement majeur pour la suite de la négociation", précisent MM. Dion et Beauchemin.

La vie des collèges, perturbée de l’intérieur

Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, le Cartel FAC-FEC (CSQ) consultera ses quelque 6 000 membres afin de mettre en place diverses actions pour appuyer leurs revendications. "Les enseignantes et enseignants de collège ont fait preuve de beaucoup de patience jusqu’à maintenant. Après plus de deux ans de négociation, et surtout face à tant d’intransigeance de la part de la partie patronale, il ne serait pas surprenant que le ton monte d’un cran dans nos relations syndicales-patronales sur le plan national, mais également dans les collèges. Nous ne pouvons plus tolérer autant d’arrogance et de mépris sans réagir. Et comme nos directions de collège sont complices de telles attitudes, nous nous donnerons les moyens de leur faire comprendre qu’elles ne sont pas sur la bonne voie", affirment MM. Dion et Beauchemin.

La FAC et la FEC-CSQ sont réunies, depuis décembre 2004, en cartel de négociation afin de regrouper leurs forces syndicales enseignantes et, surtout, de promouvoir leurs revendications dans le cadre de la négociation de leur contrat de travail. La Fédération autonome du collégial (FAC) et la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) regroupent près de 6 000 enseignantes et enseignants de 24 cégeps, répartis sur l’ensemble du territoire québécois.

Renseignements : Pour la FEC-CSQ : Source et information : Isabelle Gareau, (514) 237-4432 ; Pour la FAC : Information : Alain Dion, président, (514) 943-0329 ; Source : Alain Perron, vice-président aux communications, (514) 943-9561