Le gouvernement de Jean Charest adopte aujourd’hui, sous le baîllon (mesure exceptionelle ayant pour but d’accélérer l’adoption d’une loi), un projet de loi spéciale dans le cadre des négociations opposant le gouvernement aux employé-e-s des secteurs public et parapublic. Ce faisant, il coupe court aux négociations qui duraient déjà plus de 18 mois et expose les syndiqué-e-s qui défieraient la loi à des amendes pouvant atteindre 500 $ pour un ou une employé-e, 35 000 $ pour un dirigeant ou une dirigeante syndicale et 125 000 $ pour une organisation syndicale.
Depuis septembre, l’ASSÉ travaille à la construction d’une réelle solidarité syndicale afin d’opposer la force collective de nos mouvements à l’instransigeance du gouvernement. Du matériel d’information a été produit afin d’informer la population étudiante sur les enjeux de la lutte syndicale. Les associations étudiantes membres de l’ASSÉ ont consulté leurs assemblées générales et la quasi-totalité de celles-ci ont résolu d’appuyer les syndicats.
Aujourd’hui, cette solidarité étudiante s’est galvanisée par la publication d’un communiqué de presse signé non seulement par les membres de l’ASSÉ mais également 18 associations étudiantes non-membres. Par le fait, 30 associations étudiantes envisageront sous peu la possibilité de rejoindre les syndicats dans l’application de moyens de pression. Cette solidarité nous apparaît d’autant plus nécessaire puisque les syndicats risquent de lourdes conséquences si ceux-ci poursuivent leur combat. Ainsi, notre solidarité pourrait être déterminante !