Montréal, mardi le 24 février 2004 - L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante tient à se prononcer face au discours tenu par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Nous avons déjà dénoncé les scénarios publiés dans le mémoire de la CRÉPUQ, présenté la semaine dernière lors de la Commission parlementaire sur le financement des universités, ainsi que les positions d’autres groupes comme le Conseil du patronat, ou les jeunes libéraux en faveur d’un dégel des frais de scolarité.
Il est aussi impératif de dénoncer avec virulence le discours d’une fédération, la FEUQ, qui prétend défendre les droits de toutes les étudiantes et de tous les étudiants alors qu’elle ne défend que les intérêts d’une minorité. Cette minorité qu’elle défend, loin de représenter la majorité de ses membres, est celle des étudiantes et des étudiants privilégié-e-s qui n’ont pas à vivre dans la pauvreté et à subir le cauchemar de l’endettement.
Non contente de se positionner en faveur de la privatisation, elle prend position dans son mémoire en faveur de mesure restreignent l’accessibilité. Dans ce document elle affirme : « Nous ne favorisons pas et ne favoriserons jamais une université " populaire " ou " populiste " qui ouvrirait ses portes à tous ceux qui souhaitent la fréquenter. » (p. 66).
Face à un système social qui favorise le développement des inégalités, par le biais, en éducation, des frais de scolarité, de l’endettement étudiant engendré par l’actuel système d’aide financière et du contingentement qui entravent les possibilités de poursuivre des études universitaires, il est inconcevable de se contenter du gel des frais.
La FEUQ ne fait que défendre un système d’éducation élitiste qui est de plus en plus réservé à ceux et celles qui peuvent bien se le permettre. En refusant la gratuité scolaire et en proposant simplement le gel des frais de scolarité et l’encadrement des autres frais, elle ne fait que défendre les intérêts de la minorité des étudiantes et étudiants privilégié-e-s et restreindre l’accessibilité aux études post-secondaires. Pour Marie-Michèle Whitlock, Secrétaire à la coordination de l’ASSÉ, "L’éducation est un droit et non un privilège, certains acteurs de la Commission tiennent un discours visant à restreindre l’accessibilité à l’université, alors qu’il faut plutôt l’étendre, entre autres, par la mise en place de la gratuité scolaire".
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