Montréal, lundi 29 septembre 2003 - Dans les derniers jours, la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ) a déclaré se dissocier des pressions exercées par le mouvement étudiant sur le gouvernement libéral. L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tient à dénoncer cet appel à la démobilisation et cette trahison en règle de la défense du droit à l’éducation. Le gouvernement libéral représente encore une menace pour les services sociaux dans leur ensemble et pour l’accessibilité universelle à l’éducation en particulier. La population québécoise, les étudiants et les étudiantes au premier rang, doit se préparer activement à barrer la route au projet de « réingénierie » de l’État du Parti Libéral du Québec. Il en va de la défense la plus élémentaire des principes de justice sociale déjà bien mal en point à l’heure actuelle.
L’ASSÉ invite donc le mouvement étudiant québécois à ne pas se contenter des miettes jetées en pâture à la FECQ par le ministre de l’Éducation, Pierre Reid. Elle l’invite surtout à ne pas se laisser berner par des promesses que de toute façon contredisent les orientations de fond du Parti Libéral du Québec.
Nous ne voulons pas de plafonnement des frais, nous exigeons, dans les meilleurs délais, l’instauration d’une véritable gratuité scolaire au cégep et à l’université pour qu’enfin cesse la sélection des étudiants et des étudiantes sur la base de leurs moyens financiers.
Nous ne voulons pas de l’encadrement par l’État de l’implication étudiante, nous exigeons pour les étudiants et les étudiantes une indépendance financière leur permettant de combiner à leurs études l’engagement social de leur choix.
Nous n’accorderons aucun crédit à un gouvernement qui prétendra se porter à la défense des services publics tout en promettant de se délester de 5 milliards de dollars d’impôt, des revenus qui sont vitaux pour l’existence des différents programmes sociaux. Nous voulons aussi des assurances que le gouvernement ne se déchargera pas de ses responsabilités financières en laissant s’immiscer davantage dans le système d’éducation, avec son argent et ses propres intérêts, le secteur privé.
Enfin, nous refusons de nous dissocier de la lutte globale menée par les autres mouvements sociaux, syndicats et groupes communautaires qui promettent de s’opposer au gouvernement libéral et à ses politiques ; sacrifiant toutes perspectives de progrès social.
L’ASSÉ s’engage donc à redoubler d’ardeur pour que se poursuive la mobilisation générale des étudiantes et des étudiants. Nous nous promettons, dans les semaines et les mois à venir, à faire le procès du programme libéral et à le priver de toute marge de manœuvre. Vers la grève générale illimitée !
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Contact : François Baillargeon, porte-parole de l’ASSÉ : (514) 414-1216.