La société française est en ébullition. Déclenché par le mouvement étudiant, le mouvement populaire contre la loi sur l’égalité des chances (le fameux Contrat de Première Embauche) prend actuellement une ampleur sans précédent.
Devant ces événements historiques se déroulant en France, l’ASSÉ a très récemment envoyé une lettre d’appui aux organisations progressistes et démocratiques impliquées dans cette mobilisation massive.
Voici la lettre envoyée aux Coordinations nationales, à la FSE (Fédération syndicale étudiante), à SUD-étudiant (Solidaires, unitaires, démocratiques) et à la CNT (Confédération nationale du travail).
Camarades,
L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) souhaite manifester son appui le plus sincère à votre lutte contre la précarité, l’insécurité sociale et l’atteinte aux droits des travailleurs et travailleuses de France. Nous croyons qu’il est primordial que le gouvernement retire la loi sur "l’égalité des chances" [sic], car il en va du traitement équitable de tous et toutes dans le monde du travail. Nous ne pouvons laisser le gouvernement ouvrir la porte à une discrimination dissimulée des employé-e-s de la part du patronat, et une fois de plus faire perdre du terrain aux droits du travail !
En ce sens, l’ASSÉ, qui célèbre présentement le premier anniversaire de la grève étudiante qu’elle a initiée, rassemblant plus de 230 000 étudiants et étudiantes contre la réforme de l’aide financière aux études et le démantèlement du réseau collégial, soutient totalement les revendications du front d’opposition à cette loi et condamne les déclarations mensongères et les actes de répression à l’égard de celui-ci afin de discréditer le mouvement national. Nous demandons aussi la libération des inculpé-e-s suite aux actions organisées par ledit mouvement ainsi qu’un démenti formel sur des déclarations mensongères proférées par le ministre de l’Éducation Gilles de Robien à l’encontre des étudiants et étudiantes de la Sorbonne.
Si en 1968 le mouvement étudiant français a été une source d’inspiration pour le mouvement québécois, nous espérons vivement que votre grève connaîtra la même ampleur et la même mobilisation que celle que nous avons connue l’an dernier ici au Québec. Par contre, nous ne vous souhaitons pas le même dénouement, négocié à perte par d’autres regroupements. Ce mouvement vous appartient, nous encourageons, par conséquent, la coordination nationale à conserver son indépendance, son fonctionnement démocratique et sa combativité exemplaire.
Solidairement,
Francis Hamel, pour le Conseil exécutif de l’ASSÉ
executif@asse-solidarite.qc.ca
Mathieu Cousineau DeGarie, pour le Comité aux relations internationales de l’ASSÉ
international@asse-solidarite.qc.ca
Finalement, nous vous transmettons un communiqué reçu récemment à l’ASSÉ concernant une action de soutien à Montréal, devant les bureaux du consulat de France :
À l’intention de l’ASSÉ,
Objet : Rassemblement vendredi 24 mars devant le consulat français en appui au mouvement étudiant en France. Station Bonaventure 18 Heures
L’application du Contrat de première embauche (CPE) en France fut l’hôte de la concrétisation du mouvement étudiant français. Le CPE rend inacceptable les conditions de travail des étudiants laissant place à une situation de précarité d’emploi soumise à la merci de la classe patronale sans aucune sécurité d’emploi. Aberrant direz-vous ? Selon les associations étudiantes françaises, 66 établissements académiques sont actuellement en grève générale pour dénoncer leur situation.
Réunissons-nous devant le consulat français pour prouver notre conscientisation et notre solidarité ! Rassemblement Solidaire !
STATION BONAVENTURE, 1 PLACE VILLE-MARIE, VENDREDI 24 MARS 18 HEURES
Des militants pour une solidarité globale.
Pour plus d’informations concernant les revendications et les mobilisations de France :
Site des coordinations nationales de France