Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
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Un réinvestissement, pas n’importe comment !

Montréal, le 9 août 2006 - Le gouvernement a annoncé cette fin de semaine un réinvestissement en éducation post-secondaire, chiffrant les sommes à 80 millions pour les cégeps et 240 millions pour les universités, le tout répartit sur trois ans. L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) crie depuis maintenant déjà plus de 5 ans qu’un réinvestissement massif s’impose, d’autant plus que les montants à combler s’alourdissent alors que les années passent.

Malgré cette annonce ministérielle, elle laisse pourtant craindre le pire : les sommes investies pourront-elles améliorer l’accessibilité et la qualité de l’éducation sans le faire au détriment des autres services sociaux ? Jaouad Laaroussi, secrétaire aux affaires académiques collégiales, déclare : « Au cégep, les nouvelles stratégies de développement régional constituées par les passerelles DEP-DEC, malgré le financement qu’elles procurent, ne font qu’alourdir leur sort ». Il ne suffit pas d’injecter de l’argent dans le système d’éducation, il faut avant tout y laisser transparaître une vision sociale et durable. Pourtant, l’argent du gouvernement ne sert, dans ce cas précis comme dans les politiques du gouvernement québécois des années ’90, qu’à accélérer sa mise en marché.

Aux politiques de soumission aux lois du marché, l’ASSÉ propose une éducation post-secondaire accessible, gratuite et financée publiquement, où les entreprises privées ont leur place, mais uniquement par leur participation à l’impôt. Si le gouvernement veut faire participer les compagnies à l’éducation, qu’il se décide à enrayer les évasions fiscales. Elles doivent cesser de rendre dépendants, et concurrents, les cégeps et universités de la province en justifiant un désengagement de l’État.

Embauche de personnels qualifiés, agrandissement des collections dans les bibliothèques étudiantes, valorisation de la formation universelle au collégial et de la recherche fondamentale sont autant d’exemples où le gouvernement se doit d’intervenir dès maintenant. Il reste maintenant à savoir quels besoins ces 320 millions combleront. Éponger la dette des différents établissements n’améliorera en rien l’accessibilité des études et la qualité de l’enseignement. Surtout, une éventuelle augmentation des frais de scolarité pour financer cette somme ne ferait qu’aggraver la situation. L’ASSÉ compte bien rappeler cette année l’importance de la gratuité des études post-secondaires. La mobilisation pour un réel réinvestissement massif en éducation tombe plus qu’à point : le gouvernement doit comprendre que l’éducation est en crise, 320 millions sur trois ans n’y changeront rien.

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Contact : Jaouad Laaroussi, porte-parole et secrétaire aux affaires académiques collégiales de l’ASSÉ sera disponible toute la journée pour répondre aux questions. Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110.

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