Tél: (514) 390-0110 • Fax: (514) 390-8415 • Web:
2570 rue Nicolet, bureau 301, Montréal (QC), H1W 2L5
Manifestation pour le droit à l’avortement : NON au C-484 !

Manifestation pour le droit à l’avortement dimanche le 1er juin 2008 à Montréal

Nous ne voulons pas retourner en arrière ! NON au C-484 !

L’ASSÉ vous invite à participer à la manifestation pour le droit à l’avortement le 1er juin prochain organisée par des féministes opposées au projet de loi C-484. Cette manifestation fait suite à la revendication pour l’avortement libre, gratuit et accessible adoptée lors du Congrès du 3 au 5 mai 2002 et modifiée lors du Congrès annuel du 22 et 23 avril 2006.

Le droit à l’avortement est en danger avec le projet de loi C-484 : Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels, déposé par des députés contre ce droit des femmes. Le motif évoqué par ceux-ci est de contrer la violence faite aux femmes enceintes, mais de façon implicite, il vise à reconnaître les droits des foetus, leur donnant un statut juridique afin de rouvrir le débat sur l’avortement. Il limitera les femmes enceintes dans leurs choix puisque le foetus sera considéré comme une entité à part entière. C’est une étape vers la recriminalisation de l’avortement. La violence faite aux femmes enceintes ou non doit être dénoncée et ce projet de loi n’y apporte aucune solution. Prenons les rues le 1er juin afin de montrer que nous nous y opposons et réaffirmons le droit des femmes de s’approprier leur corps et de décider.

N’hésitez pas à nous contacter à ce sujet.

Solidairement,
Le Comité femmes
comite-femmes@asse-solidarite.qc.ca

Aide-mémoire

- Quand ? Dimanche, le 1er juin 2008
- Rassemblement : 14h00
- Départ : 14h30
- Où ? Au parc Lahaie coin St-Joseph et St-Laurent (près du métro Laurier)

POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT ! - POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT ! - POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT !

Une invitation de féministes opposées au projet de loi C-484
Site internet : http://contrelec-484.blogspot.com/

Le 21 novembre 2007, le député conservateur Ken Epp déposait, à la Chambre des communes du Canada, le projet de loi C-484 : Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels. Bien qu’il ait été déposé par un député conservateur, ce projet de loi privé fut préparé par un groupe de députés contre l’avortement, dont des députés libéraux.

Le projet de loi C-484 vise à amender le Code criminel afin de punir tout acte de violence entraînant la mort d’un « enfant à naître ». Ce projet de loi cherche implicitement à accorder une identité juridique au fœtus alors qu’il n’en détient pas dans les lois actuelles. La redéfinition juridique du statut du fœtus permettra aux antichoix de rouvrir le débat sur la «  légalité » de l’avortement. Cette tactique a été utilisée par la droite américaine pour criminaliser l’avortement.

Le corps des femmes a toujours été considéré comme une propriété publique. Lorsque la femme est enceinte, son corps lui appartient encore moins : elle ne peut plus fumer, boire d’alcool, faire de vélo, etc. Cette loi donnera un contrôle légal de plus sur le corps des femmes. Cette tentative de restreindre la liberté des femmes utilise un univers peu connu de la population : le droit. En donnant à « l’enfant non encore né » un statut juridique distinct de la mère, le projet de loi C-484 affirme que la femme enceinte n’est plus une seule personne. Les droits du fœtus ne cesseront de limiter ceux des femmes. Le projet de loi C-484 ouvre ainsi la porte à une série de réinterprétations juridiques quant à la responsabilité d’une femme enceinte à l’égard du fœtus qu’elle porte.

Ce projet de loi est présenté pour protéger les femmes enceintes face à des actes criminels. La violence envers les femmes, qu’elles soient enceintes ou non, est toujours inacceptable. Quand la violence conjugale apparaît lors d’une grossesse, elle doit être dénoncée en tant que telle. La reconnaissance de droits au foetus n’empêche pas les violences faites aux femmes. La maternité doit demeurer un choix pour toutes les femmes ; tout comme les moyens de contraception et l’éducation sexuelle doivent être accessibles à toutes.

Les femmes ont arraché à la droite religieuse et conservatrice le droit de décider de leur corps. Nous ne voulons pas retourner en arrière. Soyons dans la rue le 1er juin pour envoyer un message clair à Ottawa ! Non au projet de loi C-484 !