Gatineau, mardi le 21 octobre 2008 - Lors d’un point de presse tenu ce matin, l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) conjointement à l’Association étudiante du module de sciences sociales (AÉMSS) de l’UQO, a vivement dénoncé les mesures coercitives prises contre près d’une dizaine d’étudiantes et d’étudiants qui sont dans un processus de mise sur pied d’un café étudiant coopératif, allant même jusqu’à la suspension dans un cas.
L’ASSÉ tenait à remettre les pendules à l’heure : bien que la répression en milieu scolaire ne soit pas une nouveauté, le syndicat note une recrudescence marquée de celle-ci depuis la rentrée il y a près de deux mois. Les cas ne cessent de se multiplier : on interdit à l’Association générale étudiante du Cégep de Drummondville de distribuer de l’information à ses membres, on ferme carrément le Collège de Lionel-Groulx lors d’une journée de classe pour empêcher la tenue d’une soirée de discussions politiques, l’administration du Cégep de Marie-Victorin annule une conférence sur les événements de Montréal-Nord, on expulse un étudiant du Collège de Maisonneuve ou encore on force une association générale étudiante à quitter ses locaux comme cela vient d’être fait hier par l’administration du Cégep de Saint-Jérôme.
« Ce qui se passe à l’UQO présentement, où l’administration intimide et suspend des étudiantes et étudiants est symptomatique d’une dynamique beaucoup plus large ayant cours au Québec actuellement », s’exclame David Clément, président de l’AÉMSS et étudiant suspendu.
Le porte-parole de l’ASSÉ, Eloï Bureau, renchérit : « c’est comme si une tension était palpable en ce moment au Québec. Parce que l’on craint des débordements, on réprime la moindre dissension et l’on dénie le droit associatif des étudiantes et étudiants, et encore plus fondamentalement, leur liberté d’expression ».
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec, dont l’Association étudiante du module de sciences sociales de l’UQO (290 membres). Elle milite depuis sa création pour l’instauration de la gratuité scolaire à tous les niveaux et entame présentement une campagne contre la privatisation des services publics.
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Renseignements :
Eloï Bureau, porte-parole de l’ASSÉ, Cellulaire : 514-835-0524
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca
Pour toute autre question et pour en savoir plus sur comment la répression prend forme dans différentes associations étudiantes au Québec, vous pouvez également contacter :
Société générale des étudiantes et étudiants du Collège de Maisonneuve (SOGÉÉCOM)
Téléphone : (514) 253-9898, executif@sogeecom.org
Mathieu Melançon, étudiant expulsé du Collège de Maisonneuve
L’Association générale étudiante du Cégep de Saint-Jérôme (AGES)
Téléphone : (450) 436-1580 poste 102, agescstj@yahoo.ca