Les luttes des femmes ont changé les conditions de vie des femmes partout dans le monde. On pourrait même se demander s’il subsiste encore des combats pour les féministes d’aujourd’hui en Occident ? Si nous posions la question autrement : le patriarcat est-il mort ? Le patriarcat, un système social bâti sur la division sexuelle du travail, justifie l’oppression et la suprématie d’une moitié de l’humanité sur l’autre moitié depuis des millénaires. Dans un tel contexte, il ne saurait être détruit en l’espace de quelques générations, le féminisme étant donc une lutte que nous ne devons absolument pas délaisser. L’édifice de ce système a été ébranlé au cours des dernières décennies, mais il en revient au mouvement féministe d’aujourd’hui de s’organiser pour, enfin, lui assigner son coup de grâce ! L’histoire des femmes et du féminisme, les femmes autochtones au Québec, la crise économique et les impacts sur les femmes, l’impact social de la pornographie, l’éco féminisme, les groupes féministes radicaux et l’analyse anthropologique de la condition des femmes. Tous ces sujets seront à l’ordre du jour de ce camp de formation pour améliorer l’analyse critique du patriarcat et de ses impacts directs sur la condition des femmes ainsi que de trouver une façon de l’enrayer de notre société.
Horaire du camp de formation :
Samedi 21 mars 2009
Horaire | Ateliers | Descriptif |
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9h00 à 11h30 | Histoire des femmes et du féminisme | Cet atelier vise à faire un survol des différentes vagues de féminisme depuis la Révolution française dans le monde occidental. Un bref résumé de l’évolution de la condition féminine, de l’antiquité à nos jours, sera en parallèle avec la montée du patriarcat avec l’appui de la religion. Enfin, nous élaborerons sur quelques collectifs féministes qui ont su obtenir des gains avec différents moyens. |
12h30 à 14h | Femmes autochtones | Portrait des femmes autochtone (violence, situation, oppression vécue). |
14h30 à 17h30 | Crise économique et impact sur les femmes | L’atelier expliquera l’origine de la crise économique en soulignant son caractère impérialiste. Nous verrons les impacts sur les emplois, les conditions de vie et les programmes sociaux touchant particulièrement les femmes. De même que nous aborderons l’inefficacité des plans de relance pour sortir les femmes de la pauvreté et de leur oppression spécifique chronique, et ce, à l’extérieur des crises cycliques du capitalisme. Nous conclurons sur la nécessité pour les femmes d’entamer une réflexion sur la lutte nécessaire contre le capitalisme et contre le patriarcat pour la libération complète de toutes les femmes. |
19h à 22h | Atelier pornographie et débat (avec une pause de 10 minutes) | Après avoir retracé ses origines et son évolution, nous nous pencherons sur les formes actuelles de la pornographie et sur ses impacts sur l’individu et la société. En situant la pornographie dans le portrait plus large de l’industrie du sexe, une présentation des diverses tendances nous permettra de discuter des différentes positions face au « travail » du sexe. |
Dimanche 22 mars 2009
Horaire | Ateliers | Descriptif |
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10h à 12h | Écoféministe | L’oppression des femmes et des groupes racisés et la destruction de la nature ont des causes communes. L’écoféminisme propose une compréhension radicale des rapports hiérarchiques, qu’il s’agisse des hiérarchies entre hommes et femmes ou des hiérarchies entre les humains et les autres espèces. En conséquence, la protection de l’environnement passe inévitablement par l’abolition du patriarcat, du capitalisme et du racisme. À l’inverse, la recherche de la justice sociale et de rapports égalitaires entre les humains passe nécessairement par une compréhension renouvelée du rapport entre les humains et la nature. D’ailleurs, dans la conjoncture actuelle, féministes et écologistes gagneraient à s’allier pour lutter contre les droites ! Ce qui ne saurait se faire sans l’intégration d’analyses et de pratiques féministes dans les mouvements écologistes, ainsi que d’analyses et de pratiques écologistes par les mouvements féministes. |
13h à 14h30 | Féminisme radical et organisations féministes | Le groupe féministe radical Les Sorcières, actif depuis 2000, se définit comme anti-patriarcal, anti-capitaliste et anti-État. Au cours de l’atelier, ses militantes parleront de l’historique du féminisme radical à Montréal depuis les années 2000 et des raisons qui ont mené à la création de nombreux collectifs féministes radicaux, parmi lesquels le groupe Les Sorcières. Seront ensuite abordés certains des défis auxquels font face les féministes radicales à l’heure actuelle, de même qu’une brève présentation des mobilisations à venir. L’atelier comportera une portion plus interactive, visant à favoriser les échanges entre les personnes participant à l’atelier. |
14h50 à 16h30 | Anthropologie de la femme : le mythe d’une différence innée entre les sexes | Très tôt dans la vie d’un être humain, nous développons cette conscience et conviction profonde d’être un homme ou une femme. Il s’agit d’une catégorisation des plus fondamentales de toutes les organisations sociales. Mais cette conscience d’appartenance à l’un ou l’autre des sexes ne peut pas pour autant être acceptée comme étant une réalité immuable et propre à la nature humaine. C’est avec un cadre d’analyse développé par les Gender studies, au début des années 1990, que nous aborderons la problématique soulevée par le mouvement féministe, soit celle de l’inégalité des rapports sociaux entre les hommes et les femmes. Les Gender studies visent d’abord à déconstruire le mythe que la féminité est indissociable du sexe femme et que la masculinité est indissociable du sexe homme. Pour ce faire, nous distinguerons le sexe biologique du sexe social, et tenterons de comprendre comment la relation s’opère entre les deux. Nous ouvrirons ainsi un débat sur les portées et les limites d’une proposition soutenue par le courant Queer qui suggère le thème de la déconstruction des genres comme avenue de la lutte féministe. |
Lieu
Cégep Mainsonneuve
3800, rue Sherbrooke Est
Café Étudiant, local C-2202
Frais :
Associations membres : 15 $ par personne.
Les frais seront réduits de 5 $ par personne à partir de la 4e personne par association.
Associations non membres : 25 $ par personne.
Les frais seront réduits de 5 $ par personne à partir de la 4e personne par association.
Individus : Si votre association ne défraie pas les frais de participation au camp de formation de l’ASSÉ ou si vous n’êtes pas membres d’une association et que vous désirez assister au camp de formation, vous pouvez le faire en confirmant votre présence, une contribution volontaire est suggérée.
Pour plus d’information :
comite-femmes(à)asse-solidarite.qc.ca
Pour inscription
webmestre(à)asse-solidarite.qc.ca