Par Gabriel Nadeau-Dubois
Plus d’une centaine d’enseignants et d’enseignantes étaient réuni-es lundi avant-midi devant les bureaux du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport à Montréal (MELS) , à l’occasion d’un triste dixième anniversaire, celui du renouveau pédagogique. Venu-es rappeler à la ministre Michèle Courchesne, les inquiétantes dérives de la réforme, les profs ont souligné-es que son application actuelle ne correspond absolument pas aux opinions exprimées lors des États généraux sur l’éducation en 1995 par les profs et les parents.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et la Coalition stoppons la réforme ont unis leur voix dans un communiqué, « [soulignant] le 10e anniversaire de la réforme de l’éducation en dénonçant ses nombreux dérapages et son échec évident. ». S’ils ont pris la rue, c’est avant tout pour les élèves. Ce sont eux et elles qui sortent et qui sortiront de l’école avec d’importantes lacunes. À ce niveau, le constat des profs est clair : « Comme les enseignantes et enseignants sont aux premières loges pour constater les ravages de la réforme, il est de leur devoir de le dire haut et fort et de continuer à combattre cette réforme qui hypothèque les jeunes du Québec », déclarait le président de la FAE, Pierre St-Germain.
La Coalition Stoppons la réforme ainsi que la FAE pressent le gouvernement de corriger les ratés du renouveau pédagogique qui durant les 10 dernières années, a non seulement coûté plusieurs centaines de millions de dollars aux différents gouvernements qui l’ont appliquée (péquistes et libéraux), mais aussi alourdi la tâche des enseignants et enseignantes, nivelé vers le bas les exigences et mis en péril la réussite des élèves en difficulté ou handicapé-e-s. La FAE réitère ainsi sa position en faveur d’une école démocratique, exigeante et centrée sur les connaissances.
Pour plus d’information :
Site de la FAE
Site de La Coalition Stoppons la réforme