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Gouvernance : la ministre livre les conseils d’administration au privé

Montréal, 16 juin 2009 – L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), ainsi que des associations étudiantes non affiliées et des syndicats d’employé-e-s étudiants et étudiantes, dénoncent les projets de loi de la ministre Courchesne concernant la gouvernance des cégeps (44) et des universités (38). Ces projets de loi mettent en place une gestion privée des cégeps et des universités qui serviront strictement la logique marchande. Le gouvernement devrait plutôt favoriser une réappropriation de ces instances par les communautés collégiales et universitaires et un réinvestissement massif dans les institutions scolaires.

« Ce n’est aucunement de la transparence, de l’imputabilité ou de la saine gestion que ces projets de loi avancent, mais bien l’usurpation de la mission fondamentale de nos institutions et des droits décisionnels des communautés collégiales et universitaires, au profit des diktats économiques », affirme Étienne Guérette, porte-parole de l’ASSÉ.

En effet, ces projets de loi restreignent le droit des communautés collégiales et universitaires de participer à la prise de décision de leur établissement respectif pour ensuite les soumettre aux règles du marché. En imposant que les conseils d’administration des universités soient composés d’au moins de 60 % de membres externes et ceux des cégeps de 11 membres externes sur 17, ces projets de loi vont à l’encontre des demandes de la majorité des acteurs et actrices du monde de l’éducation qui désire que les conseils d’administration soient composés d’une majorité de membres internes. De plus, avec la création de nouveaux sous-comités au sein des conseils d’administration, le gouvernement vient renforcer l’ingérence d’intérêts étrangers aux missions d’éducation de ses institutions. Pour s’assurer d’une saine gestion, le gouvernement devrait au contraire faire en sorte que ses établissements soient administrés par leur communauté respective : les premières à avoir réellement à cœur leur bien-être académique et financier. Cette insistance sur la gouvernance évite également d’aborder le manque de ressources criantes que vivent les cégeps et les universités.

Pour justifier cette loi, le gouvernement parle du cas de l’UQAM et de l’îlot voyageur. « Le gouvernement fait fi de la réalité dans cette histoire. Il faut rappeler que l’îlot voyageur a été dénoncé à mainte reprise par la communauté interne de l’UQAM, mais adopté les yeux fermés par les administrateurs et administratrices externes du conseil d’administration de l’UQAM. Avec cette loi, le gouvernement donne encore plus de pouvoir à ces membres extérieurs qui sont tout simplement là pour valider toutes résolutions de la direction », affirme Laurence Olivier, porte-parole de l’Association facultaire des étudiants en arts de l’UQAM. 

Ce communiqué est appuyé par les organisations suivantes qui regroupent ensemble plus de 61 150 membres :
- Association des étudiant-e-s en sciences sociales de l’Université Laval (AESS-UL) (3 500 membres)
- Association facultaire des étudiants en arts de l’UQAM (AFÉA) (4 050 membres)
- Association facultaire étudiante de science politique et de droit de l’UQAM (AFESPED) (2 300 membres)
- Association générale étudiante du Cégep du Vieux-Montréal (AGECVM) (6 800 membres)
- Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) (40 000 membres)
- Syndicat des auxiliaires de recherche et d’enseignement de l’Université de Sherbrooke (SAREUS) (1200 membres)
- Syndicat des employé-e-s étudiant-e-s de l’UQAM, (SÉtuE) (3 000 membres)
- Syndicat des étudiantes et étudiants salarié-e-s de l’UQO (SEES-UQO) (300 membres)

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Renseignements :
Anne-Marie Provost, secrétaire aux communications de l’ASSÉ : (514) 882-8726
Laurence Olivier, porte-parole de l’AFEA : (438) 881-1843
Éric Demers, porte-parole du SÉtuE : (514) 799-6962
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca