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Des actions concrètes pour mettre en pratique le féminisme au sein de l’ASSÉ
Les processus de discrimination à l’ASSÉ

La parité

La parité implique la représentation adéquate des différents groupes dans une instance selon un rapport équivalent à leur nombre dans la société. Il est bénéfique que les valeurs des femmes et leur sens de la justice deviennent des composantes de la politique, et soulignons que cela n’importe pas de savoir si ces différences sont innées ou socialisées comme de reconnaître que l’humanité est composée d’individus sexués et qu’il est inacceptable d’escamoter un sexe au profit de l’autre. "L’effacement d’un sexe ne laisse jamais place à la neutralité, mais à l’autre sexe. On l’oublie que parce qu’on a déjà placé le masculin et ses modèles à la place de l’universel." Mais si la parité est nécessaire, comment l’atteindre ? On peut penser aux quotas, à la discrimination positive pour permettre aux femmes de s’insérer dans les domaines où elles sont absentes ou très peu, gardant en tête que cela n’est pas une finalité mais un moyen pour atteindre la parité, et que celle-ci ne se limite pas à une représentativité dans les instances décisionnelles mais bien dans toutes les sphères de la société. Refuser de telles pratiques sous prétexte qu’à présent ce n’est qu’une question de choix personnel d’accéder à ces postes ou en clamant que c’est inutile puisque justement les femmes seraient les égales des hommes et qu’aucun changement ne surviendrait est ridicule : "l’universel est une arme contre les différences, en tant qu’elles séparent et discriminent. L’histoire montre qu’on intègre jamais au nom de la différence mais qu’on exclut". Pourquoi certains sont-ils si réfractaires à partager le pouvoir sinon qu’une femme élue, c’est une femme qui ne l’est pas ? Il faut quitter l’universel masculin et enfin être réaliste : la réalité s’incarne dans les hommes et les femmes.

L’alternance

Cette mesure a été instaurée dans le but d’assurer la prise de parole femme lors des réunions mixtes et des assemblées générales. En fait, il est facile remarquer que ce sont en majorité des hommes qui font valoir leur point de vue lors des débats. Ils s’expriment majoritairement avec plus d’assurance que les femmes et n’hésitent point à démontrer leur désaccord ou accord devant une proposition. Aussi, les femmes, bien que ce comportement tant à s’atténuer, hésitent à poser des questions et à participer entièrement aux débats. En fait, ces comportements sont le résultat de la socialisation réalisée tout au court de l’histoire soit à tenir les femmes à l’écart de la vie publique. Il ne faut pas ignorer le fait que les femmes ont très souvent et trop longtemps représenté la subjectivité, donc, inapte à donner une opinion consistante. Ces aspects ont joué un rôle définitif quant à la confiance en soi à prendre nécessairement à s’exprimer en publique. Platon n’a-t-il pas affirmé que la philosophie et les femmes ne faisaient pas bon ménage ?

La non-mixité

Par ailleurs, le féminisme est une lutte pour les femmes et par les femmes. Pourquoi ? Puisque certaine d’entre elles pourraient se sentir intimidées par l’unique présence mâle. Comme mentionné précédemment, les femmes se sous-estiment beaucoup, ce qui ne les inciterait pas à s’ouvrir devant ces messieurs. Aussi, des femmes qui ont déjà été victimes d’agressions sous une quelconque forme, désirent souvent retrouvée leur propre dignité, viennent chercher du support et des solutions afin d’éviter ces événements. Or, il est plus difficile de faire ce cheminement en présence même des personnes qui ont le même sexe que son agresseur. De plus, les comités femmes sont souvent une occasion pour les hommes dits pro-féministes et masculinistes de répondre à leur interrogation sur la nouvelle division des tâches, par exemple. Or, bien que ce soit nécessaire de questionner nos rôles, ces questionnements recentrent le débats sur le dit "nouvel homme". Or, ce glissement entraîne la décentralisation du débat vers la situation de l’homme. Or, bien qu’il y eût des améliorations elles sont toujours oppressées et exploitées. Il faut donc laisser l’agora à celles qui ont une très mince voix. Sans compter que le féminisme est la seule lutte où les victimes sont confinées à fréquenter leurs dits "agresseurs" à tous les jours. Finalement, pouvons-nous avoir un moment de recueillement et de répit où nous pouvons être solidaires ? Le patriarcat a usé de tous ces stratèges pour nous diviser à travers l’Histoire. Mettons-y un frein, organisons-nous, entre les opprimées !

La féminisation

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