À l’occasion de la « Journée mondiale contre les mines à ciel ouvert » s’est tenue, ce 22 juillet, une manifestation devant les bureaux de la bourse de Montréal du 1000 rue Sherbrooke Ouest.
Cette action fait écho à l’appel international du Frente Amplio Opositor (FAO), un groupe mexicain s’opposant à l’exploitation minière canadienne sur son territoire. Cette journée symbolique d’action a donc pu avoir une vaste portée, étant donné les efforts conjugués de militants et militantes de plusieurs pays du monde, dont l’Australie, l’Argentine, les Philippines, la Papouasie Nouvelle-Guinée et, évidemment, le Canada. Il y eut notamment un « sit-in » de 24 heures à l’ambassade canadienne au Mexique, orchestré par le FAO.
Les revendications
La dénonciation des mines à ciel ouvert se base sur les impacts environnementaux et sociaux néfastes de telles exploitations. En effet, celles-ci mènent à la destruction d’écosystèmes, utilisent des produits toxiques tels que le cyanure et les métaux lourds et entraînent l’expulsion de communautés qui, dans bien des cas, sont autochtones.
Lazar Konforti, porte-parole de l’événement, identifie sans conteste la bourse de Toronto (TSX) comme centre névralgique de l’empire minier mondial. Et il est juste de l’appeler un "empire", puisque selon monsieur Konforti, près de 60% des compagnies minières au monde sont cotées à la bourse de Toronto. Ainsi, le Canada exerce une forme d’impérialisme en exploitant, parfois illégalement, parfois grâce à la force, le sous-sol de pays du Tiers-Monde.
Or, comme le souligne le porte-parole, le Canada est souvent à la remorque de ce que les États-Unis entreprennent, sauf pour ce qui est de l’industrie minière. Le Canada a d’énormes responsabilités en ce qui a trait aux dommages causés par ses exploitations à travers le monde. La bourse de Toronto doit d’ailleurs sa popularité dans ce domaine à son absence de réglementation en matière environnementale et sociale. Les compagnies minières, n’ayant pas de comptes à rendre pour pouvoir être cotées en bourse, sont souvent portées à commettre des abus.
C’est pourquoi FAO Montréal exige :
« 1- que la TSX déclare publiquement son appui pour la régulation des entreprises minières canadiennes à l’étranger, tel que proposé par le projet de loi fédéral C-300 déposé cette année ;
2- que la TSX mette en application son propre mécanisme d’évaluation et de filtrage des entreprises qui y sont cotisées, en se basant sur des standards environnementaux, sociaux et économiques. » [1]
[1] Revendication tirées du communiqué de presse émis par FAO Montréal sur l’événement du 22 juillet 2009.
Étaient notamment présents à cette manifestation : Fiente Amplio Opositor Montréal (FAO Montréal) et la Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine.
Pour plus d’informations, voir le blogue de FAO Montréal : faomontreal.wordpress.com.
Merci à Raymond Bégin pour les photos