Le 17 février, des étudiants et étudiantes de plusieurs associations membres de l’ASSÉ ont pris la rue pour protester contre la hausse des frais de scolarité annoncée par Michelle Courchesne six jours plus tôt. À cette occasion, la ministre avait déclaré aux journalistes qu’un consensus se mettait en place au Québec en faveur d’une telle hausse et que par l’expression « consensus », elle excluait le milieu étudiant. (photos d’Ève Lafontaine)
Choqué-e-s par ces propos arrogants, des étudiants et étudiantes se sont mobilisé-e-s promptement pour des actions concertées à travers le Québec. Des manifestations à St-Jérôme et à Sainte-Thérèse regroupèrent notamment près de 150 personnes. Des actions se tinrent également au Cégep de Drummondville, au cégep St-Laurent, à l’université Laval, ainsi qu’au cégep François-Xavier Garneau. À Montréal, une manifestation de 250 personnes a réuni des contingents du Collège de Maisonneuve, du Cégep du Vieux-Montréal, du cégep de Bois-de-Boulogne et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), jusqu’aux portes du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport dans le quartier Centre-Sud.
Le message lancé à la ministre à cette occasion était sans équivoque : le milieu étudiant n’acceptera pas que l’accessibilité aux études soit compromise par des politiques néo-libérales, a fortiori si le ministère s’entête à exclure de ses décisions les principaux et principales intéressé-e-s. D’ailleurs, le mépris de la ministre à l’égard de la société civile paraît d’autant plus grand qu’elle néglige de la même façon l’avis des 59 organisations membres de la Coalition opposée à la tarification et la privatisation, représentant des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises.
Que la ministre se le tienne pour dit, la lutte ne fait que commencer !