Le gouvernement libéral de Jean Charest prépare actuellement une des pires attaques au droit à l’éducation de l’histoire récente du Québec : une hausse massive des frais de scolarité qui, peu importe son montant exact, sera dévastatrice pour l’accessibilité aux études universitaires. L’épisode du 6 décembre dernier a prouvé la surdité du gouvernement Charest face aux revendications étudiantes : malgré une forte opposition de la société civile québécoise à son projet de hausse des frais, il en est ressorti plus déterminé que jamais. Force est de constater le fossé immense qui sépare les priorités du gouvernement libéral et les principes fondamentaux du mouvement étudiant québécois, toutes affiliations nationales confondues. Devant cette rupture profonde, que ferons-nous ?
À l’ASSÉ, nous avons choisi d’entreprendre une escalade des moyens de pression visant à forcer le gouvernement québécois à revenir sur sa décision. Devant une attaque d’une telle ampleur, l’ASSÉ est toutefois consciente de la nécessité d’élargir le mouvement, de construire de nouvelles solidarités et alliances, permettant un front plus large et uni de résistance au gouvernement et la construction de telles solidarités nécessite de mettre de côté les divisions corporatistes.
Voilà pourquoi nous avons résolu de convoquer, les 7 et 8 mai prochains, le rassemblement national étudiant contre la hausse des frais, un vaste forum réunissant le plus grand nombre d’associations étudiantes collégiales et universitaires du Québec possible. Il s’agira d’un événement non-partisan et démocratique, à l’intérieur duquel la parole sera donnée aux délégué-e-s des associations étudiantes et comités de mobilisation étudiants. Lors de cet événement, les quatre associations étudiantes nationales (ASSÉ, FECQ, FEUQ, TACEQ) s’effaceront, afin de laisser la parole à ceux et celles à qui il revient de construire le mouvement de protestation : les associations étudiantes du Québec. Vous trouverez, en pièce jointe, les modalités de son déroulement.
Il s’agira alors de poser les bases de la collaboration entre les différentes associations étudiantes du Québec, et de réfléchir collectivement et démocratiquement au plan d’action et aux revendications à adopter pour mettre fin à la hausse des frais de scolarité. Devant l’ampleur de l’attaque et la détermination du gouvernement, nous croyons profondément en la nécessité de construire un mouvement de solidarité entre les associations étudiantes. Nous lançons cet appel, en espérant qu’il sera largement entendu