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Lundi, 14 mars 2011  •  Actualités
Photo-reportage - Manifestation du 12 mars contre le budget Bachand
Quelques 50 000 personnes se sont jointes à la marche organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics ainsi que l’Alliance sociale

Photos et texte : Paul-Émile Auger, étudiant en science politique

Le cortège s’est élancé vers 12h45 du Square Peel en direction des bureaux de Jean Charest situés sur Sherbrooke. Le trajet de la manifestation, déterminé à l’avance, était encadré de membres du service d’ordre. Plusieurs bornes ont été disposées avec des haut-parleurs pour retransmettre la musique et les discours dans les artères principales.

Plusieurs milliers d’étudiants et d’étudiantes s’étaient déplacé-e-s pour l’occasion, en provenance des cégeps et universités de Montréal, mais également de l’extérieur. Notamment, l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante avait profité de l’occasion pour former un contingent « Gratuité Scolaire ». Bachand avait martelé une semaine avant la manifestation que la hausse des frais de scolarité était une mesure qui ne pouvait être évitée.

Les principales revendications se concentraient sur le prochain budget du gouvernement de Jean Charest, qui doit être présenté par le ministre des finances le 17 Mars prochain en session parlementaire. Ce budget est décrié par les manifestantes et manifestants puisqu’il est pressenti comme étant régressif sur le plan social. Les annonces de Jean Charest et de Raymond Bachand dans les derniers jours n’ont rien fait pour minimiser ce sentiment.

Une escouades de musiciens et musiciennes ont mené la marche d’un pas cadencé vers l’arrivée à la scène principale. Ils et elles se sont ensuite disposé-e-s sur une petite estrade, derrière le podium des discours.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ, a lancé un discours à la foule amassée devant les bureaux de Charest. À travers les cris, il a dénoncé la hausse des frais de scolarité et souligné le devoir de lutter pour le droit à l’éducation.

Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, harangue la foule. C’est sur une scène que les représentants et les représentantes des syndicats, du milieu communautaire et les élu-e-s d’associations étudiantes se sont adressé-e-s aux dizaines de milliers de personnes rassemblées tout près des bureaux de Jean Charest à Montréal.

Le cortège de tête arborait le slogan de la manifestation « Un budget équitable, une question de choix » en lien avec les hausses présentées comme des impératifs inévitables par le gouvernement de Jean Charest. Lundi 14 Mars, soit 3 jours avant la présentation du Budget, Charest a réitéré sa volonté d’augmenter les frais de scolarité.

Les policiers n’ont pas hésité à séparer la foule à l’aides des unités montées, et ce, bien avant le départ de la manifestation. Leur objectif était de procéder à l’arrestation « d’individus dangereux ».

Une dizaine de personnes auraient été arrêtées par le service de police en raison de leur accoutrement. Dès le début de la manifestation, ceux-ci et celles-ci ont été cerné-e-s par plusieurs unités leur bloquant le passage, perturbant par le fait même la manifestation. Ces arrestations ont été dénoncées par l’ASSÉ comme faisant partie d’un dérapage sécuritaire, menant à des arrestations arbitraires.

Plusieurs groupes de l’extérieur de Montréal s’étaient déplacés pour l’occasion, gonflant les rangs de la manifestation. Ici, des étudiants et étudiantes de Drummondville.

Plusieurs étudiants et étudiantes ont été pris-e-s à partie par le service d’ordre de la FTQ peu après le départ de la manifestation. Le service d’ordre fut très strict pendant toute la durée de l’évènement, ce qui ne fut pas sans provoquer la grogne de plusieurs contingents.