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Lundi, 13 juin 2011  •  ASSÉ
Troisième rencontre des partenaires en éducation : « Le privé est le problème, pas la solution ! » déclare l’ASSÉ.

Québec, 13 juin 2011 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) dénonce vivement la troisième rencontre des partenaires en éducation qui se tient aujourd’hui à Québec et qui porte sur l’adéquation entre la formation postsecondaire et le marché du travail. « La consultation d’aujourd’hui démontre une fois de plus l’étroitesse de la vision de l’éducation du gouvernement libéral. À lire le document de préparation à la rencontre, on croirait que la seule et unique mission de l’éducation est d’augmenter le PIB ! » déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ.

L’ASSÉ dénonce également le détournement massif de fonds publics que sous-entendent les propositions du gouvernement libéral, notamment la création de plus en plus de diplômes rapides, construits sur mesure pour des entreprises privées et évacuant complètement la formation générale, au profit d’un cursus unilatéralement orienté vers l’emploi. « Les fonds publics ne devraient pas servir à former des travailleurs et des travailleuses sur mesure pour les besoins d’entreprises particulières. Au contraire, le système d’éducation public devrait avant tout permettre à tous et toutes d’acquérir un esprit critique et une formation citoyenne générale » enchaîne Gabriel Nadeau-Dubois.

Bien que l’ASSÉ, comme beaucoup d’autres acteurs, s’inquiète pour la pérennité de certains cégeps en région, elle réitère que la baisse de la population étudiante ne doit pas servir de prétexte à l’évacuation de la mission originelle des cégeps, soit celle de transmettre une formation générale et citoyenne commune à l’ensemble des Québécois et des Québécoises, peu importe leur origine socio-économique ou géographique. « Arrimer complètement les formations offertes en région aux besoins conjoncturels des entreprises ne les aidera pas à se tirer d’affaire, loin de là. Au contraire, cela les rendra encore plus fragile » poursuit Gabriel Nadeau-Dubois.

L’ASSÉ fait le même constat en ce qui a trait aux possibilités d’emploi pour les étudiants et les étudiantes à la sortie des études. « En multipliant les diplômes rapides et unilatéralement orientés vers des emplois précis, on rend les étudiants et les étudiantes à la merci des fluctuations imprévisibles de l’économie. Le gouvernement prétend leur rendre service en leur permettant d’avoir un emploi rapidement, mais, en fait, il les rend encore plus vulnérables et précaires. Au fond, les seules à profiter de ce type de diplômes, ce sont les entreprises » conclut le porte-parole.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.

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Renseignements :

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