Le 11 juillet 2010, plus de 20 ans après la crise d’Oka, le Regroupement de solidarité avec les Autochtones organisait une marche de solidarité avec les Mohawks dans les rues d’Oka et de Kanesatake pour rappeler que les raisons ayant menées à la crise demeurent d’actualité.
Plus de 300 personnes ont pris la rue pour signifier leur appui aux peuples autochtones. La marche a commencé dans la municipalité d’Oka pour aboutir à Kanesatake. Un arrêt stratégique s’est imposé à l’endroit où les warriors avaient érigé la barricade, 20 ans auparavant.
Bref rappel des faits
L’élément déclencheur de la crise est attribuable au fait que l’administration municipale avait octroyé le droit à des promoteurs immobiliers de construire des condominiums et d’agrandir un terrain de golf sur des territoires revendiqués par la communauté autochtone. Devant la volonté de la mairie de poursuivre le projet malgré l’opposition des Mohawks, il n’en fallait pas plus pour déclencher la crise.
Par contre, derrière ces projets immobiliers se cache un problème de fond sur la question des droits des peuples autochtones : le droit à l’autodétermination. Durant les trois mois qu’aura duré le conflit, le droit à la libre circulation des individu-e-s, l’aide alimentaire, l’aide médicale et la liberté de presse ont été bafouées par les forces de l’ordre.
Ce n’était pas la première fois ni la dernière que les Autochtones auront subit de tels préjudices. Encore aujourd’hui, les territoires de la réserve sont menacés par la construction de condominiums et l’ouverture potentielle d’une mine de niobium. De plus, le gouvernement canadien refuse toujours de signer la Déclaration universelle sur les droits des peuples autochtones adoptée par la quasi-unanimité des pays membres de l’ONU.
Cette marche se voulait d’ailleurs une démonstration de notre mémoire collective et un rappel que les revendications autochtones envers l’État sont toujours loin d’être réglées.
Pour plus d’information et de documentations sur le conflit et ses origines :
Regroupement de solidarité avec les Autochtones
Documentaire Kanesatake 270 ans de résistance
Alex Desrochers pour le Comité journal