MONTRÉAL, le 2 déc. /CNW Telbec/ - L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s’insurge contre les propositions formulées aujourd’hui par la Conférence des recteurs et principaux d’universités (CREPUQ) pour remédier au sous-financement universitaire et appelle à la prudence à ce sujet. En effet, une récente étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS) démontrait qu’entre 1997 et 2005, les revenus totaux des universités ont augmentés de 71%, alors que, pendant la même période, l’augmentation de l’effectif étudiant n’a été que de 18%. « Comme l’a récemment démontré l’IRIS, depuis la fin des années 1990, le financement des universités a augmenté beaucoup plus rapidement que la fréquentation étudiante. Peut-on vraiment parler de sous-financement dans ce contexte ? » s’interroge Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ.
À quelques jours de la rencontre des partenaires de l’éducation sur l’avenir des universités, la CREPUQ tente manifestement d’installer un climat de panique au sujet du financement universitaire, afin de légitimer une nouvelle hausse des frais de scolarité. « La CREPUQ pose un faux dilemme entre un financement adéquat des universités et des frais de scolarité abordables. Nous devons absolument refuser de faire ce choix. » poursuit M. Nadeau-Dubois.
L’ASSÉ s’indigne aussi du fait que la recherche de la CREPUQ reste silencieuse sur la finalité des universités. Pour l’ASSÉ, si les universités doivent être financées convenablement, elles doivent surtout être à la hauteur de leur idéal constitutif. « Encore une fois, on demande beaucoup d’argent, mais le silence est complet sur ce qu’on devrait faire avec cet argent : enseigner à des êtres humains ou faire de la recherche et développement pour les entreprises privées ? » poursuit M. Nadeau-Dubois.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement près de 45 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.
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