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Mercredi, 8 février 2012  •  ASSÉ
Fonds de défense légale des arrêté-e-s de l’ASSÉ

La criminalisation de la dissidence politique par l’arrestation des manifestantes et manifestants, ainsi que des militantes et militants est une attaque que connaissent les mouvements sociaux de manière constante. Il suffit de rappeler les arrestations massives lors de plusieurs manifestations au cours des années 2000 dont les 371 arrestations de la manifestation s’opposant à la brutalité policière du 15 mars 2002. Ces pratiques répressives du SPVM ont d’ailleurs été fortement décriées par le Comité des droits de l’Homme (sic) de l’ONU. L’intervention des autorités afin d’empêcher la contestation sociale a connu son apogée lors de la tenue du sommet du G20 en juin 2010, avec plus de 1050 arrestations et détentions abusives. On cherche ainsi à dissuader la population de se rassembler et d’imposer ses revendications sur la place publique. Davantage, l’État tente de briser les mouvements sociaux en arrêtant les militants et militantes engagé-e-s dans leur organisation. En rendant leur liberté conditionnelle à l’interdiction de participer aux manifestations et même à prendre part à certains groupes politiques, l’État veut les empêcher de contribuer à l’action collective.

Ces stratégies atteignent un autre niveau depuis la création de l’escouade GAMMA (Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes), relevant de la division du crime organisé du SPVM. Elle sévit contre le mouvement étudiant alors qu’elle aurait contribué à l’enquête menant à l’arrestation de quatorze militantes et militants de l’ASSÉ depuis juillet 2011. Sur la base des manifestations étudiantes des 24 et 31 mars 2011 contre la hausse des frais de scolarité, les chefs d’accusations portés contre eux et elles sont nombreux et posent une grave menace à leur liberté.

Face à cette judiciarisation dangereuse du mouvement étudiant, l’ASSÉ a mis en place un fonds pour la défense légale des arrêté-e-s de l’ensemble du mouvement étudiant ainsi qu’un Comité légal ad hoc, bénéficiant actuellement d’un statut permanent au sein de la Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE). Ce comité est chargé d’amasser les sommes nécessaires à la pleine défense des arrêté-e-s n’ayant pas accès à l’aide juridique et à s’adjoindre des avocats et des avocates ayant une large expérience dans la défense des manifestantes, manifestants, militantes et militants. Nous souhaitons ainsi empêcher que quiconque soit laissé-e seul-e face à un système de justice inaccessible autant dans ses coûts que dans ses procédures.

Dans une perspective de solidarité, toute personne arrêtée dans le cadre du mouvement étudiant sera soutenue par le comité légal si elle le souhaite. Ce fonds n’est donc pas exclusivement destiné aux membres de l’ASSÉ ou de la CLASSE.

Si vous avez été arrêté-e par votre participation au mouvement étudiant, nous vous invitons à remplir le formulaire Demande de soutien juridique et financier au Comité ad hoc légal de l’ASSÉ disponible dans la section Politiques et code des règles de procédure et à l’envoyer au comité légal à l’adresse suivante : legal@asse-solidarite.qc.ca. Nous vous contacterons ensuite dans de courts délais.

Vous pouvez aussi communiquer avec nous au 438-933-ASSE (2773) si vous avez des questions d’ordre légal liées au mouvement étudiant ou à votre arrestation.

Si vous désirez aider le financement du Fonds des arrêté-e-s de l’ASSÉ, nous vous remercions de tout don de votre part. Vous pouvez effectuer votre paiement en envoyant un chèque à l’attention de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante à cette adresse :

Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
2065, rue Parthenais, local 383,
Montréal, (Québec),
H2K 3T1

Solidairement,

Comité légal de la CLASSE