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Mardi, 4 octobre 2005  •  Français
Le ministre Fournier toujours aussi impopulaire

Il semble que certains étudiants et certaines étudiantes n’aient pas dit leur dernier mot ! Nous ne pouvons qu’appuyer cette action qui a visiblement mis M. Fournier dans l’embarras.

Le dernier paragraphe est particulièrement intéressant. Le ministre de l’Éducation, qui a exclu des négociations lors de la grève de l’année dernière, la Coalition de l’ASSÉ Élargie (CASSÉÉ) sous un faux prétexte de violence, semble étonné de constater un mécontement de la part d’étudiants et d’étudiantes.

M. Founier, vous n’avez pas conclu d’entente avec le mouvement étudiant ! Vous avez toujours des comptes à régler avec les associations progressistes du mouvement étudiant !


Le ministre Fournier chahuté

PC Édition du mardi 4 octobre 2005

L’inauguration de pavillons de l’École polytechnique à laquelle a participé le ministre de l’Éducation Jean-Marc Fournier, hier à Montréal, a été perturbée par le chahut d’une poignée d’étudiants, qui l’ont pratiquement empêché de prendre la parole devant l’auditoire.

Le ministre a tenté de s’adresser aux invités malgré les cris et les slogans d’une douzaine d’étudiants, mais son discours était inaudible.

Des étudiants criaient « assez c’est assez, on veut la gratuité », « Parti libéral parti patronal », en dénonçant l’entente sur l’aide financière aux étudiants qui est intervenue avec le gouvernement, le printemps dernier, lors de la grève étudiante.

Des gens de l’École polytechnique, dont le président du conseil d’administration Bernard Lamarre, ont tenté en vain de parlementer avec eux.

La cérémonie d’inauguration des pavillons de l’école de génie a dû être interrompue pendant plusieurs minutes et l’ordre des conférenciers modifié, afin que le ministre puisse partir plus rapidement et que le calme revienne. De nombreux policiers étaient présents sur place, puisqu’on s’attendait à des manifestations du secteur public, à cause de la présence du ministre de l’Éducation. Les policiers n’ont toutefois pas eu à disperser les manifestants par la force, puisque ceux-ci sont partis en même temps que le ministre, en le suivant jusqu’à l’ascenseur. Ils se sont ensuite rassemblés à l’extérieur du pavillon, où leur nombre a atteint une vingtaine.

Il ne s’agissait toutefois pas d’étudiants de l’École polytechnique, a-t-on pris soin de préciser au microphone. Quelques manifestants interrogés ont dit venir de cégeps de la région de Montréal ou de l’Université du Québec à Montréal.

Interrogé à ce sujet, le ministre Fournier a dit regretter de telles irruptions, d’autant plus qu’il y a eu entente avec le mouvement étudiant, le printemps dernier.