Montréal, le 25 juillet 2003 - En permettant une hausse généralisée des frais imposés aux étudiantes et aux étudiants du CÉGEP, le gouvernement libéral vient de semer une nouvelle mine sur le chemin qu’il compte emprunter à la tête de l’État québécois. L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) ainsi que ses associations membres n’avaient déjà pas l’intention de lui offrir le luxe d’un mandat paisible ; devant une attaque aussi directe faite au droit à l’éducation, il se pourrait bien que les événements se précipitent.
Nous connaissions déjà les grandes orientations libérales et nous savions pertinemment qu’elles sont contraires aux intérêts de la majorité parce que contraires à la promotion des droits sociaux en général, favorable au marché avant toute chose. Ce qu’il restait à savoir, c’est si le gouvernement Charest aurait la volonté politique de les mettre en œuvre et de pousser vraiment plus loin que le Parti québécois en matière de réformes néolibérales. Or après seulement quelques mois de gouverne libérale, il est de plus en plus clair que le PLQ ne se contentera pas d’énoncer des principes. François Baillargeon, secrétaire à la coordination de l’ASSÉ, affirmait ceci : « Le gouvernement libéral, depuis qu’il est au pouvoir, accumule les signes d’une ferme volonté d’en découdre avec les mouvements sociaux. Il doit prendre conscience que s’attaquer à des droits comme la syndicalisation, la sécurité sociale ou l’éducation, sous quelque prétexte que ce soit, ne sera pas une partie de plaisir. S’il veut risquer de dures confrontations, nous relèverons le défi sans hésiter. Nous ne sommes disposé-e-s à aucun compromis. »
Peu importe les noms par lesquels on veut déguiser la réalité - frais de scolarité, d’admission, d’inscription, afférents ou autres -, aucune contribution financière ne doit se dresser entre un individu et un service aussi essentiel que l’éducation. À force d’en faire un privilège pour lequel on doit payer individuellement, totalement ou en partie, on renonce définitivement à construire une éducation qui soit réellement un droit social accessible à tous et toutes. À ce chapitre l’imminente hausse des frais au CÉGEP est un grave recul. En considérant le sous-financement chronique de l’éducation, il s’agit là d’une brèche qui ne peut que faire céder définitivement la digue. L’ASSÉ s’y opposera avec acharnement et luttera pour qu’au contraire on progresse vers une réelle gratuité.
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Pour plus d’information, communiquer avec François Baillargeon, secrétaire à la coordination de l’ASSÉ, par téléavertisseur au (514) 414-1216.