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Manifestation : Journée internationale contre la brutalité policière

L’ASSÉ vous invite à participer à la manifestation de la 10ième Journée contre la brutalité policière qui aura lieu à Montréal, le mercredi 15 mars 2006, organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP).

Départ : 15 mars 2006 à 17h du Carré Berri, métro Berri-UQÀM.

Pour contacter le Collectif opposé à la brutalité policière :

- Site Internet : http://www.cobp.ath.cx/


Appel du COBP pour la 10ième Journée internationale contre la brutalité policière

10 bonnes raisons de participer à la 10ième Journée contre la brutalité policière

1. La police harcèle. La police harcèle les gens de la rue (plus de 22 000 tickets à des itinérants et itinérantes entre 1994 et 2004), les jeunes dans les quartiers populaires, les personnes de couleur, les immigrants et immigrantes et les réfugié-e-s, les autochtones, les manifestants et manifestantes, toi et moi...

2. La police est brutale. Tout le monde a entendu parler de l’arrestation brutale et spectaculaire d’Anne-Marie Péladeau filmée par l’hélicoptère de TVA le 12 novembre 2005, mais on n’entendra jamais parler de la plupart des cas de brutalité policière.

3. La police viole. L’agent Benoît Guay, 13 ans de carrière au SPVM, a été arrêté le 25 janvier 2006 pour 22 accusations d’agression sexuelle armée, enlèvement, séquestration, voie de fait et menace de mort sur sept jeunes femmes de 15 à 20 ans en 2004 et 2005.

4. La police assassine. Le 1er décembre 2005, un agent du SPVM dont on ignore toujours l’identité a abattu de deux balles le jeune Mohamed Anas, 24 ans, à Côte-Des-Neiges. Des mois plus tard, on attend encore le rapport d’enquête de la police de Québec.

5. Le profilage racial. La police est raciste, soupçonne, contrôle, fouille, arrête et brutalise systématiquement les Autochtones, les Noirs, les Latinos, les Arabes, les Musulmans, les Asiatiques, juste à cause de la couleur de leur peau ou de leur religion.

6. Le nettoyage social. La police harcèle les gens de la rue (squeegees, punks, itinérants et itinérantes, travailleurs et travailleuses du sexe) pour les déplacer ou les envoyer en prison afin que les riches et les touristes se sentent à l’aise dans les rues du centre-ville.

7. La répression politique. La police a arrêté pas moins de 3 600 manifestants et manifestantes entre 1996 et 2005 au Québec, dont 2 200 à Montréal. La répression continue devant les tribunaux durant des années, avec des conditions, probations, tickets, dossiers criminels...

8. La police est corrompue. Un officier supérieur à la Division des Affaires Internes du SPVM, Denis Dubé, vingt années de service, a été accusé d’abus de confiance en 2005 pour avoir volé une carte de crédit du SPVM et de l’avoir utilisé à des fins personnelles.

9. La police nous cache la vérité. Il règne au sein de la police une loi du silence (Omerta), la police fait des cover-ups, les policiers mentent en cour et dans les médias, le SPVM dépense à lui seul 150 000 $ par année pour détruire des documents secrets.

10. L’impunité policière. Les recours légaux sont très limités et ne sont pas abordables, les policiers se protègent entre eux, la justice est très clémente avec eux, il est assez rare qu’ils soient accusés au criminel et encore plus rare qu’ils se retrouvent en prison.

Ces faits ne sont que des exemples de ce que la police fait ici, mais c’est pareil partout où la police existe dans le monde. Ils nous parlent de paix et de sécurité, mais la police ne sert et protège que l’État, les riches et les touristes. C’est pourquoi la police mène une guerre interne contre la population et représente un danger public et ça explique que de plus en plus de gens se méfient de la police au lieu de lui faire confiance. Alors qu’ils sont sensés faire respecter les lois, les trois quarts des policiers ne la respectent même pas. Si on ne s’oppose pas aux abus policiers et qu’on n’est pas en solidarité avec les victimes, alors on est complice. Il n’y a donc pas de bons flics.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le 15 mars 2006, manifestons tous et toutes contre la police, l’État et leur justice !




Fichiers associés à cet article

• Tract, Journée internationale contre la brutalité policière (2.4 Mo)