Montréal, 15 mars 2006 - C’est avec étonnement que l’ASSÉ constate le volte-face du discours du Premier ministre Jean Charest concernant l’accessibilité aux études. Le virage électoraliste de M. Charest tombe à une bien mauvaise date car personne n’a oublié que l’an dernier faisait rage la plus grande grève étudiante de l’histoire du Québec.
M. Charest a déclaré, hier, que l’accessibilité aux études est « le plus puissant moyen de lutte à la pauvreté. Et notre gouvernement fera tout ce qui est nécessaire pour soutenir ce choix. » La grève de l’an dernier visait justement à contrer une réforme au régime d’Aide Financière aux Études (AFE) qui touchait particulièrement les plus démuni-e-s. Malgré l’ampleur de la mobilisation, le gouvernement n’a toujours pas réinjecté la totalité des sommes coupées et ne s’est pas engagé à le faire. Francis Hamel, Secrétaire à la coordination de l’ASSÉ, constate : « Hier, Jean Charest à voulu jouer les champions de l’accessibilité aux études. Par contre, depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement libéral a plutôt été une menace pour l’accessibilité. Ces paroles en l’air pèsent bien peu face aux compressions réelles. »
Rappelons qu’en plus d’occasionner des compressions qui totalisent près de 136 millions depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir, la réforme de l’AFÉ pénalise les étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs ainsi que les chefs de famille monoparentale recevant des pensions alimentaires. Sans parler que du côté des frais de scolarité, nous assistons à des hausses devenues systémiques des frais de toutes natures dans les Cégeps et Universités ainsi qu’à des hausses des frais pour les étudiantes internationales et les étudiants internationaux.
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