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Mercredi, 21 juin 2006  •  Français
La formation professionnelle, c’est pas secondaire !

Au cégep et à l’université, il nous est impossible de concevoir nos heures de cours sans pause commune et obligatoire. Pourtant, des étudiants et des étudiantes de la formation professionnelle sont présentement en moyen de pression pour abolir cette mesure qui a été imposée par la Commission scolaire de Montréal et dont la mise en application oscille entre la fin juin / début juillet.

Historique

À la suite d’un grief gagné par un prof, la Commission scolaire décide d’adopter unilatéralement 5 minutes de pause obligatoire par heure de cours. Le dossier est nébuleux, mais il semblerait que ce soit certes pour se conformer au jugement de la Cour, mais surtout pour épargner les milliers de dollars que leur coûterait le changement d’échelon salarial des professeur-e-s. Entre 55 minutes de « teaching » par heure et 60 minutes, le salaire est d’environ 20% moins cher.

Les conséquences

Cinq minutes de pause obligatoire par heure de cours, c’est une réduction flagrante de la qualité de l’éducation. En formation professionnelle, bien que présentes, les pauses sont aléatoires. En fait, l’étudiant ou l’étudiante décide du moment privilégié pour utiliser ce break syndical. Vous voulez aller au toilette ? Vous y allez. Vous avez quelque peu mal au dos ? Vous prenez une pause.

Une pause commune à tous les heures implique nécessairement une perte de temps inutile. Il va sans dire qu’il faut laver et ranger l’ensemble du matériel utilisé (des seringues en soins infirmiers au matériel lourd en construction) puisque plus personne n’est habilitée à surveiller le matériel, rôle auparavant joué par l’ensemble de la classe.

Les moyens de pression

Depuis donc quelques semaines, les étudiants et les étudiantes de la formation professionnelle s’organisent et ce, même étant privé-e-s de structure d’associations étudiantes. Pétitions, rencontre du conseil d’administration, manifestations sont à l’ordre du jour pour faire plier la présidente de la Commission scolaire qui tient sont bout dur comme fer. Le 20 juin, lors de la manifestation rassemblant quelques centaines d’individus, la commission a proposé la mise sur pied d’un comité pour évaluer la question. C’est donc à suivre... mais d’autres actions sont certainement à prévoir !



 Communiqué de presse du 20 juin du Conseil Étudiant de l’École des Métiers de la Construction de Montréal