Montréal, le 7 mars 2005 - À la veille d’une rencontre avec le ministre Fournier, les étudiants et étudiantes en grève amorcent une deuxième semaine d’action et appellent l’ensemble des associations étudiantes du Québec à joindre le mouvement de grève pour l’éradication de l’endettement et la gratuité scolaire (CASSÉÉ).
En une semaine, le nombre de grévistes a doublé, passant de 30 000 à 68 000. « Le gouvernement doit travailler dès maintenant sur un plan d’abolition de l’endettement plutôt que de passer son temps à questionner la légitimité de la grève, qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Nous appelons l’ensemble des étudiants et étudiantes du Québec à nous rejoindre, peu importe leur bannière, et à se positionner en faveur de l’éradication de l’endettement étudiant et de la gratuité scolaire », déclare Isabelle Monette, porte-parole de la CASSÉÉ.
Une deuxième série d’actions s’entame cette semaine avec la construction d’un bidonville autour de l’Assemblée Nationale, aujourd’hui à 17h. L’action est organisée par les étudiants et étudiantes des CÉGEPS F-X Garneau et Limoilou-Charlebourg, en solidarité avec la CASSÉÉ.
Alors que les membres du comité de négociations de la CASSÉÉ rencontreront le ministre Jean-Marc Fournier mercredi, leurs collègues rassemblés à Montréal initieront une nuit de la création. De plus, une manifestation nationale se tiendra à Montréal le samedi 12 mars.
La CASSÉÉ regroupe la majorité des étudiants et étudiantes en grève. Le mouvement demande l’abolition de la réforme des prêts et bourses et l’arrêt de la décentralisation du réseau collégial, l’éradication de l’endettement étudiant et la gratuité scolaire comme seule solution viable et durable au problème du sous-financement de l’éducation au Québec. La CASSÉÉ rappelle également que toute issue à la grève relève des assemblées générales locales et doit être négociée suivant le principe de la démocratie directe.