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Vendredi, 3 novembre 2006  •  Français
Ultimatum au gouvernement

Le système d’éducation québécois ne cesse de se détériorer. Les associations étudiantes membres de l’ASSÉ (Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) en ont assez. Réunies en Congrès les 14 et 15 octobre 2006, elles lancent un avertissement clair au gouvernement du Québec.

Considérant le sous financement du système d’éducation ;

Considérant que la gratuité scolaire au collégial et même le gel des frais de scolarité universitaire ne sont qu’un mythe puisque la facture étudiante augmente d’année en année ;

Considérant que l’accessibilité pour tous et toutes aux études post-secondaires est loin d’être acquise ;

Considérant que les intérêts du privé influencent grandement les orientations et les décisions prises par le gouvernement dans le domaine de l’éducation au détriment d’un enseignement général ;

Considérant que chaque personne, indépendamment de sa situation sociale et économique, est en droit de recevoir une éducation de qualité ;

Considérant que le réinvestissement récemment annoncé par le gouvernement provincial est dérisoire par rapport aux besoins du système d’éducation ;

Considérant qu’il n’existe aucun programme adéquat de conciliation étude-famille et qu’entre 10 et 15 % des étudiants et étudiantes du Québec sont également parents ;

L’ASSÉ lance sa campagne Pour un réinvestissement, pas n’importe comment !

Dans le cadre de celle-ci, elle exige :
- La gratuité scolaire à tous les niveaux ;
- L’amélioration des ressources et services en éducation post-secondaire dans une perspective d’éducation de qualité, libre de l’intervention du privé ;
- La promotion, l’accessibilité et la flexibilité d’un système de garde public dans les institutions d’éducation post-secondaire incluant des horaires de garderies adaptés aux horaires de cours dans le but d’assurer une conciliation étude-famille.

Si le gouvernement n’entreprend pas les démarches nécessaires pour répondre favorablement aux revendications de l’ASSÉ d’ici le 27 novembre 2006, une escalade des moyens de pression sera entamée. Des actions locales et nationales sont déjà prévues. Les membres continueront et feront ce qu’ils et elles jugeront nécessaire pour faire plier l’État québécois.

Surtout, l’ASSÉ est solidaire des autres causes sociales et n’acceptera pas que ses revendications soient satisfaites par des coupures dans d’autres programmes sociaux.