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11ième Journée internationale contre la brutalité policière

Dans le cadre de son plan d’action, l’ASSÉ vous invite à participer à la 11ième Journée internationale contre la brutalité policière à l’appel du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP).

- Quand ? : Jeudi le 15 mars 2007
- Heure : 17h
- Où : Métro Snowdon

Pour plus d’informations : Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)

- Boîte vocale : (514) 859-9065
- Courriel : cobp@hotmail.com
- Site Internet : www.cobp.ath.cx

11ième JOURNÈE INTERNATIONALE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE

Pour la 11ième fois depuis le 15 mars 1997, le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) lance un appel à participer à la Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, en vous joignant à la manifestation à Montréal ou en organisant des événements dans votre ville. En 2006, des manifestations ont été organisées à Montréal, Toronto, Winnipeg et Vancouver, ainsi que dans plusieurs villes au Mexique. Joignez-vous à la lutte contre la brutalité policière et l’impunité, un mouvement qui n’a pas de frontières pour la dignité, la justice et la liberté ! Défendons nos droits, car personne d’autre ne le fera à notre place.

Les principales revendications de la manifestation du 15 mars de cette année sont :

1) ASSEZ DE BAVURES POLICIÈRES ET D’IMPUNITÉ

La police harcèle, brutalise des gens et abuse de son autorité tous les jours. La police est une institution patriarcale ; les policiers sont sexistes et machistes. Les femmes, en particulier les travailleuses du sexe, sont souvent victimes d’abus policiers. Juste en 2006, deux agents du SPVM ont été accusés de nombreux viols sur des mineures. La police de Montréal a tué au moins 37 personnes en vingt ans, depuis que le policier Allan Gosset a tué Anthony Griffin le 11 novembre 1987. Dans la grande majorité des cas, les policiers, coroners, procureurs et ministres font tout pour protéger les policiers assassins et cacher la vérité, ce qui fait que ces crimes restent impunis à ce jour. Il est plus que temps d’ouvrir une enquête publique sur ces morts et sur les enquêtes policières sur ces morts qui sont un véritable scandale dont personne ne parle. Avec les millions investis au nom de la « guerre au terrorisme » pour ajouter des caméras dans les rues et dans le métro, le gouvernement augmente le contrôle social sans renforcer la sécurité des gens face aux abus policiers. Avec l’entrée du SPVM dans le métro de Montréal en 2007, va-t-on voir comme à Londres un innocent abattu par un policier qui l’a pris pour un terroriste à cause de sa peau foncée ?

2) ARRÊTEZ LA CHASSE AUX PAUVRES

La Ville de Montréal continue d’utiliser les lois et la police pour chasser les pauvres de la rue pour que les commerçants et les touristes s’y sentent en sécurité. Le Conseil municipal a adopté en 2006 un règlement annonçant la fermeture des carrés et autres places publiques la nuit. Nous appuyons les revendications du Manifeste des Jeunes de la Rue, dont « Le respect de nos droits, notamment notre droit à aller chercher un revenu de survie. En ce sens, nous voulons une dépénalisation des pratiques de sollicitation dans l’espace public telles que la quête, le squeegee et le travail du sexe. (...) Éliminer les pratiques de répression, d’intimidation et de discrimination ; comme les contraventions abusives, l’imposition de quadrilatères visant à nous déplacer ou nous exclure. »

3) ARRÊTEZ LE PROFILAGE RACIAL ET LE COLONIALISME

La police de Montréal pratique le profilage racial, soit une discrimination basée sur la couleur de la peau, la culture ou la religion. Mohamed Anas Bennis est mort probablement parce qu’il portait une barbe et des habits traditionnels musulmans. Cinq hommes musulmans sont présentement ciblés par des certificats de sécurité, soupçonnés par le gouvernement fédéral d’être des terroristes. Ils sont détenus sans accusations et sur la base de preuves secrètes depuis des années et risquent la déportation vers la torture. Trois d’entre eux, Mahjoub, Jaballah et Almrei sont en grève de la faim à « Guantanamo Nord », alors que Charkaoui et Harkat doivent respecter des conditions de libération totalitaires tel le port d’un GPS. Nous demandons la fin de la détention des réfugiés et l’arrêt des déportations. Les racines du racisme sont profondes au Canada, un pays bâti sur le vol de la terre et le génocide contre les autochtones, qui continuent à ce jour. Le Canada doit respecter l’autonomie des peuples autochtones à Six Nations, Kanehsatake et partout sur l’Île de la Tortue (« Amérique du Nord »). Les policiers d’ici participent aussi aux guerres impérialistes en collaborant avec des policiers qui commettent des massacres comme en Haïti et qui torturent des gens, font des arrestations et détentions arbitraires comme en Afghanistan, en Irak et ailleurs dans le monde.

4) ARRÊTEZ LA CRIMINALISATION DE LA DISSIDENCE, LIBÉREZ TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S POLITIQUES !

La police de Montréal a continué à violer le droit de manifester en 2006, avec 33 arrestations le 15 mars, plus au moins trois arrestations de masse et trois perquisitions contre des militants pour les droits des animaux. Malgré une demande de l’ONU de faire une enquête publique sur les agissements de la police de Montréal, le gouvernement fait la sourde oreille et la police continue de réprimer la dissidence. Nous exigeons aussi la liberté pour touTEs les prisonnierEs politiques ici et ailleurs : Gary Gabriel, un Mohawk de Kanehsatake détenu depuis plus d’un an suite à l’attaque illégale contre sa communauté le 12 janvier 2004 ; Trevor Miller, un Mohawk détenu en lien avec la reprise de territoire à Six Nations en Ontario ; les 5 des certificats de sécurité. Sans compter les gens détenus parce qu’ils sont autochtones, Noirs, pauvres...




Fichiers associés à cet article

• Tract 15 mars 2007 (58.3 ko)

• Journal 15 mars 2007 (7.7 Mo)