Montréal, le 18 mars 2005 - Les déclarations du président de la FEUQ laissent craindre une éventuelle entente à rabais entre les exécutifs des fédérations étudiantes et le ministre de l’Éducation. En prétendant toujours exiger un réinvestissement de 103 millions dans le système d’Aide financière aux études tout en se disant ouvert à considérer une offre de 80 millions de dollars, M. Bouchard-Saint-Amant entretient une ambiguïté ouvrant la porte à un règlement qui conforterait le gouvernement dans ses politiques attaquant le droit à l’éducation.
La CASSÉÉ, instigatrice du mouvement de grève, dénonce avec vigueur un tel comportement et rappelle que, pour 48 000 grévistes ayant démocratiquement adopté ses revendications en assemblée générale, le recouvrement de 103 millions de dollars serait déjà une entente à rabais. La CASSÉÉ exige du gouvernement qu’il annule la réforme de l’Aide financière aux études et qu’il renonce à tout projet de décentralisation et d’arrimage au marché du réseau collégial, le tout dans une perspective de gratuité scolaire et d’éradication de l’endettement étudiant.
Le scénario que les déclarations du président de la FEUQ laissent poindre avait déjà été présenté par la CASSÉÉ comme une éventualité. « Il est clair que le ministre de l’éducation use d’un faux prétexte (la violence) afin d’éloigner de la table de négociation la CASSÉÉ, espérant ainsi négocier avec des intervenants et des intervenantes ayant une plate-forme de revendications beaucoup plus restreinte et étant éventuellement prêts et prêtes à accepter une entente à rabais », a déclaré Xavier Lafrance, porte-parole de la CASSÉÉ. Il est déplorable que les fédérations étudiantes y aillent maintenant de déclarations laissant craindre qu’elles tomberont dans le piège tendu par le ministre. Ce serait là la répétition exacte du scénario de la grève de 1996.
« L’immense rapport de force que le mouvement étudiant a réussi à construire face au gouvernement cette session permet d’espérer des gains beaucoup plus significatifs qu’un réinvestissement de 103 millions de dollars et rend tout à fait inacceptable l’acceptation d’une entente à rabais », a affirmé Héloïse Moysan-Lapointe, porte-parole de la CASSÉÉ. La CASSÉÉ invite l’ensemble des grévistes et des associations étudiantes, sans égard à leur affiliation nationale, à refuser la gestion de coupure et à se positionner face à ses revendications afin de défendre le droit à l’éducation en augmentant la pression sur un gouvernement chancelant qui devra bien céder face à notre détermination !
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Contacts : Xavier Lafrance, cellulaire : (514) 803-5019 et Héloïse Moysan-Lapointe, cellulaire : (514) 730-5637.