Le conflit entre le gouvernement du Québec et le mouvement étudiant entre l’automne 2004 et le printemps 2005 illustre remarquablement bien les différences profondes entre les deux tendances du mouvement étudiant. D’un côté, les hégémoniques fédérations étudiantes qui font tout pour éviter le recours à la grève, puis l’ASSÉ qui, sous l’étendard d’une coalition élargie, construit un rapport de force sans précédent. Une fois la grève déclenchée, le rôle pratique des fédérations étudiantes sera d’en prendre la tête pour mieux y mettre fin.
Le mouvement étudiant se trouve donc devant des choix importants. Si l’on considère son rôle non seulement dans les termes de représentations des étudiantes et des étudiants, mais aussi à la défense d’un système public d’éducation, le mouvement étudiant devra rompre avec la stratégie concertationniste. Cette stratégie ne peut être d’aucune utilité dans le contexte de la mondialisation capitaliste actuelle et l’application par les gouvernements, et les établissements d’enseignement de politiques néolibérales. Cette remarque vaut également par extension à l’ensemble des organisations de la société civile, particulièrement les syndicats. Une radicalisation de ces groupes sociaux demeure toutefois fragile s’ils ne sont pas unis par une solidarité implacable, surtout dans un contexte où les forces conservatrices se font entendre plus fort.
En cet automne de mobilisation étudiante, venez célébrer avec nous l’histoire récente d’un mouvement social au cœur de l’évolution sociale et politique du Québec. Au plaisir de vous voir en grand nombre !
Quand ? : Jeudi le 1er novembre 2007 à partir de 17h
Où ? : Yer’Mad, 901 de Maisonneuve Est, coin St-André, métro Berri-UQAM
Pour plus d’informations : Sabotart édition
Par courriel : sabotartedition@hotmail.com