Tél: (514) 390-0110 • Fax: (514) 390-8415 • Web:
2570 rue Nicolet, bureau 301, Montréal (QC), H1W 2L5
Jeudi, 21 février 2008  •  Français
Dans la rue pour un réinvestissement, pas n’importe comment !

Québec, le 21 février 2008 - L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tient aujourd’hui une manifestation nationale pour le droit à l’éducation. Le syndicat étudiant national somme le gouvernement de réinvestir massivement dans le système d’éducation afin de combler un sous-financement injustifiable aux effets néfastes sur la condition étudiante. L’ASSÉ met activement de l’avant ses revendications pour une éducation gratuite, accessible et de qualité, et ce, malgré l’arrêt de la campagne de grève générale illimitée. 14 associations étudiantes sont en grève pour l’occasion, rassemblant près de 40 000 étudiants et étudiantes de l’ensemble du Québec. Le rassemblement est prévu à 14h30 au pavillon Charles-De-Koninck de l’Université Laval.

Devant l’irresponsabilité gouvernementale en matière de financement de l’éducation postsecondaire, l’ASSÉ considère que la mobilisation massive est le seul moyen d’assurer un véritable accès universel à l’éducation. « Seul un réinvestissement public massif permettra à la société québécoise de se doter d’une éducation publique accessible. Le sous-financement du savoir est une aberration si l’on considère que c’est par l’éducation que l’on peut transformer la société » s’insurge Marie-Eve Ruel, porte-parole de l’ASSÉ. Les étudiants et étudiantes ainsi que la population en général sont invité-e-s à participer à la manifestation.

L’ASSÉ considère que l’accessibilité et la qualité de l’éducation ne sont pas acquises : en ce sens, la hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement libéral demeure une attaque directe envers une éducation déjà mise à mal par des années de sous-financement gouvernemental. Le syndicat étudiant national met non seulement de l’avant le projet social qu’est la gratuité scolaire, mais aussi la nécessité d’une amélioration de la qualité des ressources et services par un réinvestissement public massif libre de l’emprise du privé. Ainsi, la mise en place d’un système de garde public est plus que nécessaire pour permettre une meilleure conciliation études-famille et améliorer les conditions de vie d’un grand nombre de parents aux études.

Réunies en Congrès cette fin de semaine à Gatineau, les associations étudiantes membres de l’ASSÉ ont convenu à contrecœur que la conjoncture politique de même que la mobilisation étudiante et populaire n’étaient pas au rendez-vous : la campagne de grève générale illimitée a ainsi été interrompue. « Devant ce constat amer, nous tenons à faire savoir au gouvernement qu’il est vain de crier victoire : l’ASSÉ se dressera sur son chemin chaque fois que la classe politique et économique accentuera la marchandisation de l’éducation. Nous croyons en l’impératif de s’organiser et lutter pour construire une société solidaire, démocratique, juste et équitable. Nous invitons d’ailleurs l’ensemble des acteurs sociaux à faire de même dans tous les champs de la société. » clame Hubert Gendron-Blais, porte-parole du syndicat étudiant national.

Les vaines tentatives de règlement des frais afférents de la part de la ministre Courchesne ne résolvent en rien le problème criant du sous-financement de l’éducation postsecondaire. Les frais afférents sont illégitimes : seul un réinvestissement public massif est une solution viable en la matière. Nos revendications justes et légitimes sont plus que pertinentes dans le contexte actuel d’affaissement des acquis sociaux. La folie de la privatisation ne semble plus avoir de limite : après l’éducation, la santé se voit aujourd’hui arrimée à une logique marchande par le déplorable rapport Castonguay. Il est plus que temps que les forces progressistes s’imposent et revendiquent une transformation générale et profonde de notre société à la dérive.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.

- 30 -

Renseignements :
Hubert Gendron-Blais, Secrétaire aux communications (514) 835-2444
Porte-parole : Marie-Eve Ruel et Hubert Gendron-Blais
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110, site Internet :
www.asse-solidarite.qc.ca